Gérer la mobilité : un nouveau talent de manager

Une équipe plus disséminée, plus libre de ses mouvements et de son agenda grâce aux technologies qui favorisent le travail en mobilité ? C’est une très bonne chose, du moment que le manager apprend à gérer cette nouvelle configuration.

Intégrer la mobilité au management

Nombreuses sont les études qui montrent l’engouement des salariés pour un cadre de travail autorisant une organisation plus libre de son temps. Outils de travail mobiles, ressources accessibles à distance au moment où l’on veut, permettent à chacun de mettre à profit ses temps de transport, de gérer de façon plus flexible l’articulation entre vie pro et perso…

Cette façon de travailler exige toutefois un nouveau mode d’organisation pour l’entreprise et pour le manager, qui doit entretenir le lien au sein d’une équipe plus mobile et plus souvent distante des bureaux.

Révolution ou évolution ?

Comment s’y prennent les entreprises « éclatées » ? Buffer, une start-up anglo-autrichienne, compte par exemple une centaine de collaborateurs dans le monde, sans aucun bureau, ni horaire ! A la place : un SI solide, des outils de travail et de partage à distance, et une semaine de travail en commun tous les six mois dans une destination de rêve où chacun peut amener sa famille !

Si le choix est radical et ne peut s’appliquer à toutes les entreprises, il peut néanmoins inspirer celles qui souhaitent adapter leur management, en parallèle d’un projet de digitalisation de l’espace de travail.

Le bon manager de mobilité

Avec des collaborateurs plus autonomes, réalisant une partie de leur travail à l’extérieur de l’entreprise, le manager doit trouver de nouveaux moyens d’animer et motiver son équipe :

  • favoriser l’échange : agendas partagés dans le cloud, conférences téléphoniques pour échanger sur un projet, visioconférences pour présenter une évolution majeure... Les technologies favorisent le collaboratif, mais il est important de maintenir un lien physique régulier. Dans certains cas, il peut être pertinent de mettre à disposition dans l’entreprise des bureaux libres, non attribués, qui inciteront les collaborateurs les plus itinérants à venir travailler quelques heures ou quelques jours, seuls ou en groupe, sur un projet particulier.
     
  • entretenir l’esprit d’équipe : là encore, le digital est idéal pour stimuler la communication informelle et spontanée entre collègues, afin qu’ils se sentent intégrés d’où qu’ils travaillent. Messageries instantanées, réseau social d’entreprise, forums... Il s’agit de donner les moyens aux collaborateurs de se constituer en réseaux, autonomes ou intégrés, les incitant à partager leurs problématiques ou leurs expertises.
     
  • assister : à distance, le collaborateur est dépendant du bon fonctionnement du réseau, d’une organisation claire de la nomenclature des documents stockés et partagés… Le manager doit anticiper cette dépendance en prévoyant un support réactif pour régler les problèmes éventuels rencontrés par les collaborateurs nomades. Une bonne assistance passe également par une visibilité en temps réel, ou du moins continue, sur l’avancement des tâches de chacun. Cela nécessite la mise en place de process de reporting réguliers, dont, là encore, les outils digitaux peuvent faciliter la saisie et le partage.

Pour aller plus loin

La mobilité en toute sérénité : possible ?

La mobilité, une opportunité business ?