Microsoft Envision 2019 : le Cloud toujours plus présent au sein des entreprises françaises

La première édition française de la conférence Microsoft Envision a été l’occasion de consacrer la montée en puissance du Cloud en France, non plus seulement auprès des grandes entreprises, mais aussi au sein des PME. Les partenaires de Microsoft tels qu’Orange Business jouent en la matière un rôle clé pour accompagner l’adoption de ces solutions de nouvelle génération.

Toute entreprise doit se transformer en entreprise de technologie, quel que soit son secteur d’activité. Tel est le conseil donné aux managers présents lors de la session d’ouverture de Microsoft Envision par Jean-Philippe Courtois, executive Vice-President de Microsoft.

Citant les exemples de Starbucks, d’Axa, d’Engie ou encore d’Intermarché, Jean-Philippe Courtois, executive Vice-President de Microsoft et seul français à sa direction, a souligné quelques-unes des transformations numériques les plus marquantes de ces dernières années. En effet, les entreprises adoptent désormais massivement le Cloud afin de soutenir leurs enjeux stratégiques et de croissance, porter et analyser leurs données, mettre en ligne des services numériques plus rapidement, mais aussi mieux communiquer, et mieux collaborer.

Le Cloud impulse une nouvelle dimension à la collaboration d’entreprise

Tendance lourde cette première édition parisienne de l’événement, après les annonces Produits faites à Orlando quelques jours plus tôt : la montée en puissance d’Office 365 dans les entreprises françaises. La refonte totale des outils de collaboration interne de Michelin autour de Microsoft Teams, présentée par Guillaume Radenkovic, Global Collaboration Services Manager au sein de l’équipe End User eXperience, lors d’une session organisée par Orange Business, en exemple :

« Voilà un peu plus de deux ans, Michelin a lancé un vaste plan de réorganisation afin de déplacer le barycentre de l’entreprise au-delà de Clermont-Ferrand et susciter des initiatives au niveau global. Notre projet de collaboration devait être le catalyseur de cette démarche, devenir un "enabler" de cette volonté de travailler ensemble sans les contraintes liées aux différentes zones géographiques. »

L’industriel, qui compte plus de 100 000 collaborateurs dans le monde, avait fait le choix de Skype online et de salles de video conferencing il y a quelques années, mais les solutions proposées aux collaborateurs étaient trop complexes à mettre en œuvre et mal intégrées. Les 80 salles de video conferencing mises en place se sont avérées insuffisantes pour faire face aux besoins internes. Guillaume Radenkovic s’est donc tourné vers Orange Business afin de repenser les outils mis à disposition des collaborateurs de Michelin. Eric Blazy, Directeur Général Orange Connectivity & Workspace services a précisé la démarche adoptée pour la mise en œuvre du projet :

« Au-delà des problématiques d’équipements et de salles, il a été important de bien saisir les enjeux métiers de la collaboration, d’identifier ce que Michelin voulait réellement apporter à ses collaborateurs. Il est nécessaire d’avoir une approche globale avec une même équipe depuis les phases d’avant-vente jusqu’au "delivery", depuis l’analyse du besoin jusqu’aux équipes locales pour le déploiement. »

Un catalogue de services basés sur Teams a été élaboré puis proposé avec succès aux utilisateurs métiers. Depuis le lancement du projet, un millier de salles ont été équipées, avec un objectif de 2500 à terme. Mais surtout, les usages ont littéralement explosé. Le volume des sessions de video conferencing a été multiplié par 4,5 ! Cet emballement de l’adoption des dispositifs collaboratifs adossés à Teams pourrait bien s’accroitre encore avec l’arrivée de dispositifs tels que Microsoft Surface Hub 2, en démonstration sur le stand du pôle Modern Workplace d’Orange ; un dispositif bien adapté au travail en petit groupe.

Les PME se rallient en masse au Cloud

Si les grandes entreprises se sont tournées vers le Cloud depuis déjà quelques années déjà, les PME sont de plus en plus nombreuses à suivre le mouvement en choisissant des solutions Software as a Service. Big Data, intelligence artificielle, cybersécurité sont désormais enfin accessibles à des entreprises dont les budgets et ressources humaines dédiées à l’IT sont souvent très limités.

Olivier Ménez, Head of Strategic Services chez Orange Cloud for Business, et Thomas Coustenoble, directeur du marché SMB chez Microsoft, ont animé une session « Le Cloud, c’est aussi fait pour les PME » lors de la conférence Microsoft Envision 2019, soulignant les multiples formes d’adoption du Cloud par les PME françaises.


Thomas Coustenoble, directeur du marché SMB chez Microsoft, et Olivier Ménez, Head of Strategic Services chez Orange Cloud for Business, ont détaillé lors d’une session dans quelle mesure les PME françaises ont maintenant emboité le pas des grandes entreprises dans leur marche vers le Cloud.

« Orange Business compte 2 400 experts en Data et intelligence artificielle, 2 100 experts en cyber défense et maintenant 2 200 experts du Cloud depuis l’acquisition de Basefarm, mais c’est surtout une forte présence sur le territoire avec 11 agences proches de nos clients et un fort ancrage territorial. »

Les expériences de plusieurs PME françaises, accompagnées par les équipes d’Orange Business dans leur adoption du Cloud via l’offre Working Together sur Microsoft Office 365, ont également été présentées. Objectifs : rénovation d’une messagerie obsolète, migration de SAP ou d’applications métiers vers Microsoft Azure, ou encore virtualisation du poste de travail avec Flexible Workspace

« Les PME attendent de nous un accompagnement global dans l’adoption de ces nouvelles solutions, un accompagnement sur la durée à l’occasion duquel elles vont, d’une certaine manière, nous déléguer la complexité du projet et se concentrer sur leur cœur de métier. »

Au-delà de la technologie, une responsabilité sociétale

Comme l’a souligné Carlo Purassanta, président de Microsoft France, lors des sessions plénières de Microsoft Envision, le marché français a énormément évolué ces dernières années. Le milieu des start-up est plus dynamique que jamais et les entreprises se sont lancées dans leur transformation digitale : elles adoptent des technologies innovantes et beaucoup muent vers le modèle d’entreprise de technologie défendu par Microsoft, quel que soit leur secteur d’activité. Mais au-delà de cette évolution, les entreprises doivent désormais composer avec l’autre mutation de fond qui anime la société : les jeunes générations n’hésitent plus à demander des comptes aux dirigeants d’entreprises vis-à-vis de leur stratégie environnementale, comme de leur responsabilité sociale et sociétale.

Du printemps arabe de 2010/2011 aux manifestations à Londres, à Hong-Kong, en Bolivie et en France, les mouvements civils se sont généralisés et font désormais pleinement partie du monde actuel, estime Carlo Purassanta : les jeunes se mobilisent en masse pour les causes qu’ils considèrent justes, et boycottent les entreprises non vertueuses. Le président de Microsoft France a notamment cité une anecdote d’Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie : les jeunes diplômés n’hésitent plus à mettre sur le gril les recruteurs au sujet de la stratégie sociétale ou environnementale de leur entreprise...

Ces nouvelles exigences posent de sérieux problèmes de recrutement dans certaines industries. Autre illustration de ce mouvement sociétal : le serial entrepreneur Alexandre Mars qui, après avoir fait fortune avec la revente d’A2X, une des premières Web Agency françaises, puis de PhoneValley et de ScrOOn, se consacre désormais à la philanthropie. Sa fondation Epic propose aux entreprises des solutions pour intégrer cette dimension dans leur activité.

« On pensait que la RSE allait rendre les entreprises plus responsables, mais le sens qui y est donné est faible. Le partage doit de plus en plus être intégré aux métiers de l’entreprise. Nous avons créé un Lab pour trouver les moyens de le faire. »

La Société Générale a, par exemple, arrondi les échanges de devises pour faire des dons. De son côté, Dior a versé 10 % du montant des ventes du jour à des causes sociales lors de son Ethic Day. L’entreprise de demain devra donc être technologique, mais aussi défendre des valeurs. C’est à ce prix qu’elle pourra assurer sa pérennité.

 

Pour aller plus loin

Alain Clapaud

Développeur repenti, je suis journaliste dans la presse informatique depuis près de vingt ans maintenant. Depuis les premiers temps du E-Business jusqu'à l'informatique des grandes DSI, je m’intéresse aujourd'hui à l'impact du numérique sur les entreprises sous toutes ses formes. Parmi mes sujets de prédilection, le Big Data et le Cloud Computing bien évidemment, mais aussi la robotique, l'Intelligence Artificielle, l'Internet des objets.