Les mardis des experts du Cloud : mes cinq prédictions pour le futur du cloud computing

Permettez-moi de vous livrer ici, en toute candeur, mes cinq prédictions pour le futur du cloud computing tout en vous donnant rendez-vous le 28 novembre 2017 à 10 h 00 pour ce webinaire exceptionnel sur l’avenir du cloud avec quatre des meilleurs experts français du domaine : Frédéric Charles de Suez, Didier Pawlak de Pénélope, Jean-Noël Michel d’Orange Business, et Valentine Ferreol - IT Manager, Transformation et Conseil, GFI et Présidente d'honneur de l'Institut G9+

Le cloud computing, je le connais depuis le temps où il s’appelait encore ASP. L’infrastructure IT en ligne (IaaS et PaaS) est probablement moins attractive que l'applicatif mais c'est pourtant avec son avènement que l'informatique a vécu sa vitesse de libération. Grâce à elle, en 2018, le cloud computing est devenu la norme en IT. Il y a cinq ans à peine, nul n'aurait pu le prédire. Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si les entreprises vont l'utiliser davantage, mais de comprendre l’évolution de l'informatique toute entière.

1.Le futur du cloud computing est le futur de l'informatique

Il fut un temps où on se posait la question de savoir si on mettait une application dans le cloud computing puis dans le cloud privé et enfin de la répartir de façon hybride. Je pense qu'à terme ces interrogations disparaîtront totalement. La nécessité d'avoir un serveur dans son entreprise aura en effet disparu. Même dans le cas des opérations particulièrement sécurisées, un opérateur soumis à des obligations de sécurité est bien plus capable de résoudre la complexité des systèmes informatiques de demain qu'un industriel. Dans le futur, tout sera géré par le cloud : les postes de travail, les configurations, l'administration, les applications… Ce n'est même pas le futur de l'informatique, mais juste le prolongement de la situation actuelle.

2.Le tout connecté implique une connexion d’exception

Certes, les vitesses de transmission se sont améliorées, mais des progrès sont encore possibles, notamment sur les connexions transatlantiques. Il faudra peut-être encore 5 à 10 ans pour les voir arriver, mais cela aura un impact fondamental. À partir du moment où les réseaux deviennent plus qu'ultrarapides, la localisation des serveurs finit par avoir beaucoup moins d'importance.

3.Le terme de cloud, un jour, disparaîtra

Un jour, le terme « Internet » disparaîtra. Déjà, on lui a mis une minuscule (un internet est un réseau maillé et avec une majuscule, c’est le réseau des réseaux) pour montrer qu'il s'est banalisé. Mais que faire aujourd'hui sans Internet (et pourtant, les débats sur ce sujet aux débuts du cloud furent homériques) ? Je pense que le terme cloud computing disparaîtra également. Après tout, à quoi bon nommer quelque chose qui sera absolument partout et qui ne souffrira plus d'alternative ?

4.Les directions informatiques changeront fondamentalement

Quand j'ai commencé l'informatique, je démarrais dans un métier complètement nouveau qui s'appelle aujourd'hui la maîtrise d'ouvrage. Ce métier inexistant à la fin des années 80 est devenu prépondérant dans les années 2000. Mais il souffre malheureusement d'un grand dysfonctionnement : la séparation entre maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'œuvre est souvent artificielle et à l'origine de beaucoup de problèmes de développement et de qualité dans les logiciels. De plus, les directions informatiques n’auront bientôt plus beaucoup de travail à réaliser en termes de maintenance d’infrastructure. Si je considère ce point en plus du niveau 5 de ma prédiction, je pense que ce changement est inéluctable et que les informaticiens vont d'ailleurs changer totalement de profil. Le service remplacera la technique. Un jour.

5.Le code ne sera peut-être plus qu'un vieux souvenir

Cette prédiction-là, je l'ai entendue pour la première fois en 1988. Un de mes collègues travaillait sur un AGL censé remplacer le code par une succession d'organigrammes fonctionnels. Il suffisait d'indiquer la logique pour que le programme s'exécute avec une sorte de méta programme qui ensuite additionnait et articulait les fonctions les unes avec les autres. Cette prédiction ne s'est pas réalisée. Aujourd'hui encore, on s'arrache les développeurs PHP à 100 000 € dans la Silicon Valley. Je ne pense pas que cela va durer cependant. Et ce n'est pas qu'une question d'intelligence artificielle. Simplement une question d'évolution des logiciels et d’encapsulation des fonctions.

Ce dernier point, allié avec le précédent, va changer radicalement le rôle de nos DSI. Peut-être même qu’elles devront changer de nom. Après tout, l'informatique est devenue le moteur de tout ce que nous faisons dans les entreprises. Depuis la conception du produit jusqu'à sa vente et son support client. Pour paraphraser Bernard Trujillo : « no IT, no business ». Voici donc mes prédictions pour le futur du cloud pour les cinq à dix ans qui viennent. Pour aller au-delà de ma propre vision, je vous convie à notre Webinaire du 28 novembre 2017 à 10 h 00 « Le futur du cloud computing et des DSI ». Venez nombreux poser toutes vos questions à nos experts !

Pour aller plus loin

Les mardis des experts du cloud : Quel futur pour le cloud computing et les DSI ?

Yann Gourvennec

Je suis spécialiste en systèmes d'information, marketing de la highTech et Web marketing. Je suis auteur et contributeur de nombreux ouvrages et Directeur Général de Visionary Marketing. A ce titre,  je contribue régulièrement sur ce blog pour le compte d'Orange Business sur les sujets du cloud computing et du stockage dans le cloud.