Réseaux de demain : les DSI sont-ils prêts ?

Un grand nombre de responsables IT s’accordent sur l’avantage compétitif que représentent les réseaux modernes selon une étude récente. Ce consensus ne signifie pas pour autant que toutes les infrastructures et les équipes IT concernées soient prêtes à s’engager dans cette transition. Explications.

Adapter le réseau pour croître

Aujourd’hui, les applications et le réseau jouent un rôle critique pour l’entreprise et ses métiers. Or, la qualité de service et la sécurité des réseaux traditionnels ne se montrent pas toujours à la hauteur en matière de réactivité et d’évolutivité. Pour Martina Kurth, Directrice de recherche du cabinet Gartner, ils sont dépourvus de la flexibilité nécessaire à l’exécution des technologies numériques en plein essor comme l'Internet des Objets (IoT)(1).

En juin 2016, Juniper Networks a dévoilé les résultats d'une étude mondiale menée auprès de plus de 2 700 DSI et responsables métiers(2). L’enquête abonde dans ce sens : plus de la moitié des interrogés estime que l'infrastructure IT de leur entreprise est probablement ou très probablement un obstacle à l'accélération du développement d'un nouveau produit ou d’un service. Pour rester dans la course, les sociétés doivent anticiper les changements en repensant leur approche informatique. « Aujourd'hui plus que jamais, il est vital d'investir intelligemment dans la technologie pour conserver un avantage compétitif », affirme Rami Rahim, CEO de Juniper Networks.

Cloudifier, un gage d’efficacité

En réponse à cette problématique, les technologies de NFV (Network Function Virtualisation) et de SDN (Software Defined Networking) assurant la virtualisation de bout-en-bout des réseaux d’entreprise pourraient prendre le relais d’ici 5 ans. D’après l’étude menée par Juniper, les responsables informatiques et métiers considèrent l'automatisation des réseaux comme un critère essentiel de la compétitivité future de leur société. En France, plus de 70 % des sondés se déclarent très intéressés par les opportunités qu’elle offre. Les DSI et responsables métiers qui utilisent déjà les technologies SDN et NFV se déclarent globalement conquis. De fait, 93 % des personnes interrogées affirment que ces technologies de pilotage optimisé du réseau leur confèrent de multiples avantages sur leurs concurrents :

  • l’interconnexion avec le Cloud,
  • les fonctionnalités des data centers virtuels,
  • l’automatisation de la sécurité,
  • la visibilité des réseaux (particulièrement appréciée par les DSI françaises).

À l’international, il ressort majoritairement que l'adoption du NFV facilite la sécurité, le routage virtuel et l'optimisation du WAN.

La voie est libre mais la route est encore longue

Bien que pleinement conscients de ces bénéfices, les DSI ne se sentent pas encore prêts aux changements nécessaires impliqués par cette transition. Au niveau mondial, plus d’un responsable informatique sur cinq estime qu’au moins 50 % de ses équipes ne sont pas équipées pour faire face aux bouleversements prévus d’ici 5 ans. En France, les DSI se montrent néanmoins plus optimistes : seuls 13 % des cadres informatiques semblent penser que la moitié de leurs effectifs n’est pas en mesure de s’adapter.

(1) Source : Le NFV et le SDN, tendances majeures de 2016, ZDNet, février 2016.
(2) Source : "Will Your Company Survive The Next Big Disruption? IT As The Great Enabler”, Juniper Networks, 2016.

Pour aller plus loin

>> La virtualisation des réseaux marchera sur deux jambes
>> Ce qu'il faut savoir sur les réseaux de demain
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