Vision immersive : regard sur un usage d’avenir pour la supply chain

Les réalités virtuelle et augmentée se développent rapidement et séduisent les acteurs de la supply chain. Leur usage peut notamment être une manière innovante de former les opérateurs dans des conditions similaires à la réalité et de simplifier certains processus de stockage ou de livraison. Quelques applications concrètes.

Apprendre de son expérience virtuelle

La supply chain recrute : 540 000 postes seraient à pourvoir dans ce secteur d’ici 2022 selon Pôle Emploi. Il s’agit donc de pouvoir proposer une formation rapide et efficace des futurs professionnels. Mais devant la transformation rapide des métiers, les salariés déjà en activité doivent eux aussi pouvoir monter en compétence. C’est là que réalités virtuelles et augmentées entrent en jeu, avec des solutions d’apprentissage immersives et interactives. L’objectif : simuler l’expérience du métier avant de plonger dans le concret. Cette mise en situation permet une première projection dans l’environnement de travail et un apprentissage par l’erreur sans interruption de la chaîne logistique. En effet, le matériel couteux et sensible utilisé dans l’entreprise n’est pas sollicité pendant la formation. La création de scénarios de formation va en outre aider l’apprenant à s’habituer aux différentes procédures sur site (par exemple les contrôles de conformité) et aux gestes essentiels de manutention, de préparation des expéditions, ou encore de conduite de véhicules. Résultat : des formations plus simples à organiser à distance et une meilleure gestion des risques.

Une sensibilisation au risque… sans les risques

Les acteurs de la supply chain sont malheureusement soumis à des risques inhérents à leur activité : alertes incendie sur site, accident d’engins, chocs avec la marchandise ou encore avaries. En reproduisant ces contextes critiques, la formation en immersion aide à intégrer les bonnes réactions à adopter mais aussi à développer un haut niveau de vigilance, dans un contexte mondial perturbé et incertain. Visualiser les conséquences de ses erreurs sensibilisera en effet davantage les collaborateurs, sans les mettre en danger. Cette approche par les risques vise à réduire les accidents sur site et est particulièrement utile aux nouveaux arrivants et aux intérimaires, qui sont sollicités dans les périodes de forte activité. L’apprentissage immersif est alors un moyen de les rendre plus rapidement opérationnels en les familiarisant avec l’environnement de travail.

Un rôle concret dans l’optimisation des processus de livraison

Au-delà du contexte d’apprentissage, la vision immersive est un formidable outil pour fluidifier certains processus. Le transporteur DHL utilise par exemple des lunettes de réalité augmentée pour aider les techniciens d’entrepôt à empiler les produits sur leurs chariots de manière optimale lorsqu’ils préparent les commandes. Et les possibilités ne s’arrêtent pas là : les lunettes de réalité augmentée peuvent aussi offrir aux opérateurs des données en temps réel sur l’emplacement des marchandises ou des composants, sur les engins les plus pertinents à utiliser pour transporter les marchandises, ou encore sur le meilleur itinéraire à emprunter dans l’entrepôt au moment de récupérer une liste de produits.

Pour tirer le plein potentiel de ces solutions, les acteurs de la supply chain devront s’appuyer sur une connectivité robuste et une politique de cybersécurité qui garantit la protection des données transitant sur les appareils AR/VR. Un accompagnement d’expert se révèle donc essentiel, y compris sur les aspects humains afin de gérer au mieux la conduite du changement vers ces nouveaux usages au sein des équipes.