Ne laissez pas le Big Data manger votre bande passante

Les entreprises qui se lancent dans l’aventure du Big Data s’aperçoivent vite qu’il est gourmand en bande passante, ce qui peut entraver leurs autres besoins informatiques. Le SDN s’avère être la solution pour remédier à ce problème.


Le Big Data est gourmand en ressources
Le Big Data offre à l’entreprise une connaissance accrue de ses clients notamment en mettant en évidence les corrélations entre des sources variées. Mais avant même ce travail analytique, la centralisation des données exige une infrastructure dimensionnée pour transférer de tels volumes.

De plus, les données brutes sur lesquelles s’appuie le Big Data nécessitent un traitement – parfois lourd – pour être transformées en capital informationnel. Les algorithmes, les croisements, les rapprochements et autres calculs sont effectués en parallèle sur d’innombrables serveurs connectés via des réseaux haut débit. Une large bande passante est donc nécessaire même si son utilisation demeure variable au fil des opérations de structuration (fractionnement des données, analyse parallèle de chacun des blocs de données, fusion des résultats…).


Un réseau qui s’adapte en temps réel
Impossible d’allouer une importante bande passante en continu pour l’accès à des sources multiples. Le SDN (Software Defined Networking) apporte une réponse sur mesure à cette problématique. En effet, ce réseau intelligent s’adapte en temps réel à l’évolution des besoins et peut créer des voies de communication sécurisées à la demande. Il optimise ainsi la centralisation des données et en accélère le traitement. Mieux encore, il simplifie la gestion rationalisée de milliers de commutateurs grâce à des protocoles comme OpenFlow pour simplifier l’accès aux données.


Deux technologies complémentaires
Si le SDN permet d’optimiser l’efficacité du Big Data, celui-ci participe réciproquement à l’optimisation du fonctionnement du SDN. Car cette technologie peut exploiter des informations issues du Big Data (maintenance, analyse des incidents, tentatives d’intrusion...) pour réaliser un contrôle intelligent et automatique du réseau.

Par exemple, avoir connaissance de l’ensemble des données relatives aux besoins de bande passante d’une application, et de son évolution dans le temps, permettra au SDN d’anticiper ces besoins et d’améliorer la qualité de service. Ou encore dans le cadre d’une solution de commerce électronique, le Big Data peut corréler charge du réseau et campagnes de promotion pour ajuster les performances du réseau aux actions commerciales lancées par l’entreprise.

Les données relatives au comportement des utilisateurs finaux permettent donc de comprendre les tendances du trafic, de détecter les anomalies au cours d’une journée, d’une semaine ou d’un mois. Et ainsi d’optimiser le SDN.


SDN et Big Data : une association gagnante
SDN et Big Data ont donc tout intérêt à se développer en parallèle dans les entreprises. Les data centers seront demain automatisés et pilotés par des informations issues du Big Data. Cette association du Big Data et de la virtualisation des réseaux permettra aux entreprises de proposer de nouveaux services et de personnaliser la relation client à un niveau jamais atteint auparavant, car jusqu’alors trop exigeant en ressources.

Toutefois, aucune norme ou architecture de référence n’existe aujourd’hui pour associer idéalement SDN et Big Data. Il revient donc à chaque entreprise d’analyser, d’intégrer et d’affiner ces deux technologies en associant des experts comme le data scientist et l’ingénieur réseau.


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