Le digital se met au vert !

Le digital joue-t-il un rôle clé pour améliorer la performance sociale et environnementale des entreprises ? Par la place qu’elles prennent dans les échanges quotidiens en interne comme en externe, les technologies du digital peuvent aider à tenir les engagements de l’entreprise.


L’imbrication du digital et des méthodes de travail de l’entreprise
L’obligation de publier des indicateurs de responsabilité sociale et environnementale ne concerne que les entreprises d’une certaine taille. Pourtant, elles sont de plus en plus nombreuses à se prêter à l’exercice : en 2015, 58 % des entreprises interrogées par l’ORSE ont édité un reporting RSE, contre seulement 40 % en 2014(1). Elles sont également 45 % à considérer l’amélioration de leur reporting RSE comme une priorité.

La structuration d’une démarche RSE est toujours vertueuse pour l’entreprise. Elle lui permet de renouveler sa façon de considérer ses parties prenantes (clients, salariés, fournisseurs, journalistes…) et de faire évoluer ses processus et ses méthodes de travail.

Symétriquement, ces nouveaux modes de travail et d’échange, par leur digitalisation, influencent la performance responsable de l’entreprise, que ce soit du point de vue du bien-être des collaborateurs ou des relations avec les parties prenantes.

Un générateur de performance sociale et environnementale
La diffusion des technologies digitales dans l’entreprise est porteuse d’opportunités pour développer des formes de travail durables. Les outils de mobilité favorisent un travail plus efficace et plus fluide, contribuant au bien-être des collaborateurs. Une étude récente l’atteste : 80 % d’entre eux déclarent percevoir l’impact positif ou neutre du numérique sur leur motivation au travail(2).

Concernant la démarche environnementale, les technologies digitales sont également un allié. L’adoption de solutions de communications avancées (chat, web conférences, accès au système d’information à distance…) permet de réduire les déplacements, et les émissions de CO2 qui y sont liées. Dans l’industrie du transport, l’exploitation du big data permet également d’optimiser les trajets des flottes de véhicules.

Au service de la transparence
Si l’on s’intéresse à la communication de l’entreprise vis-à-vis des parties prenantes externes, le digital, là aussi, oriente l’entreprise vers un meilleur partage de l’information.

La digitalisation de la documentation de l’entreprise rend plus accessibles ces informations au public. Les réseaux sociaux, de leur côté, œuvrent en faveur d’un dialogue plus fluide et continu entre l’entreprise et ses publics. Certaines entreprises ont transféré une grande partie de leur service d’information commerciale sur ces réseaux sociaux, réalisant des gains importants de réactivité et de transparence dans les réponses fournies. Une étude menée en 2014 par l’agence Lundquist révèle que près de 80 % des professionnels consultent LinkedIn au moins une fois par mois pour s’informer sur la RSE(3).
 

Accessible, donc digital ?
 
En 2015, le groupe Orange a opté pour un rapport RSE 100 % digital. Une démarche qui permet de réinventer l’exercice en misant sur :
  • un accès facilité et plus aisé au plus grand nombre, 
  • une information plus facile à extraire en fonction des besoins des différents observateurs RSE : on accède à des données plus détaillées sur les actions menées là où un rapport traditionnel présente une sélection des améliorations les plus visibles.

En ce sens, la digitalisation constitue une voie intéressante pour donner une meilleure lisibilité à l’engagement sociétal et environnemental de l’entreprise.
 


(1)  Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises, Malakoff Médéric et ORSE, juin 2015

(2)  Baromètre "Bien-être et motivation des salariés", Edenred et Ipsos, juin 2015

(3)  Digital disruption and the future of CSR, Lundquist, mai 2014

 

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