Altera croit fort en l'avenir des circuits programmables

Vince Hu, vice-président en charge du marketing pour Altera, a expliqué à Sophy Caulier pourquoi la société investissait fortement dans les FPGA, les circuits logiques programmables.


« Le marché des FPGA bénéficie d'une forte croissance, car, d'une part, ces composants peuvent désormais gérer beaucoup d'applications et, d'autre part, ils répondent aux attentes des utilisateurs de réduire les coûts de développement en accélérant la mise sur le marché des nouveaux produits ». Vince Hu, vice-président Marketing d'Altera, résume ainsi la raison pour laquelle cette société californienne a décidé de miser sur les FPGA. Altera, basée dans la Silicon Valley, revendique d'avoir inventé le premier circuit logique re programmable, en 1984.

Les FPGA (Field Programmable Gate Array) sont des circuits intégrés composés de blocs logiques, qui peuvent être reprogrammés en fonction des besoins de chaque utilisateur. Ils sont dotés de fonctions de base au moment de leur fabrication puis chaque entreprise peut les personnaliser. C'est ce qui les distingue des circuits du type ASIC (Application Specific Integrated Circuit) ou DSP (Digital Signal Processing), qui sont fabriqués pour une fonction bien précise une fois pour toutes. « Cela signifie qu'une entreprise peut acheter des FPGA en grande quantité puis les programmer pour les adapter à différents produits », explique Vince Hu. Un FPGA peut ainsi être utilisé dans des téléviseurs, des machines à sous, des équipements d'imagerie médicale ou des systèmes de contrôle automobiles.


 Les principaux bénéfices des FPGA sont cette possibilité de les reprogrammer - et donc de les faire évoluer au fil du temps -, une réduction du coût de développement, puisque plusieurs composants différents peuvent être réalisés sur la même base, et une mise sur le marché des nouveaux produits plus rapide. « Les FPGA sont un peu comme les microprocesseurs que l'on retrouve dans les ordinateurs portables, les serveurs, mais aussi les tablettes, les netbooks ou les ordinateurs de bureau », illustre Vince Hu.

Les FPGA peuvent désormais intégrer plusieurs applications, auparavant assurées par des composants différents. Altera a ainsi développé un FPGA pour une caméra de surveillance. Ce composant assure le traitement du signal en provenance des capteurs d'image, mais aussi le codage, le contrôle du réseau et du moteur, fonctions qui étaient jusque là assurées par un DSP. Conséquence, les FPGA deviennent des systèmes intégrés, que l'on appelle des SoC (System on a Chip), capables de traiter des signaux numériques, mais également analogiques ou radiofréquences. « Pour l'utilisateur, cela se traduit par des baisses des coûts, car il n'a plus qu'un seul fournisseur et surtout moins de développements à mener », ajoute Vince Hu.

Pour Altera, les marchés les plus friands de FPGA sont actuellement les télécoms, notamment en Chine, le secteur médical, pour des applications de traitement d'image, mais aussi l'industrie. « Les pays émergents sont en train de construire de nouvelles usines, pour cela, ils ont besoin de beaucoup d'équipements », conclut Vince Hu.
Alexandra Operto

Entre Janvier 2010 et Juin 2011, j'ai travaillé dans l'équipe de communication externe chez Orange  Business Services en tant que community manager. Mon rôle était notamment d'animer les blogs d'Orange Business, et de les faire évoluer. Mais aussi de gérer la page Facebook, et le compte Twitter d'Orange Business @orangebusiness