2013, l'année de la 4G ? part.2

 

Après le GSM en 1993, la 3G en 2004, 2013 sera-t-elle l'année de la 4G ? Voici la suite de la minisérie commencée ici. D'ici fin 2012, 80 à 90 réseaux 4G seront opérationnels dans le monde. Quels enjeux pour les acteurs de cet écosystème ?

les enjeux de la 4G pour les industriels

Pour les fabricants de terminaux, l'objectif est de pouvoir vendre un terminal utilisable dans l'ensemble des régions du monde. La première problématique est donc de pouvoir y intégrer l'ensemble des fréquences utilisées dans le monde par la techno LTE. La deuxième est d'augmenter la capacité de processing des terminaux, tirée par les besoins applicatifs souvent aussi gourmands que sur les ordinateurs portables. Ainsi on voit apparaitre des terminaux mobiles double coeur, triple coeur, quadruple coeur...

Pour les fabricants de composants, l'enjeu est de proposer une nouvelle génération de composants qui vont permettre au final de baisser le prix des smartphones, car les terminaux 4G aux US se positionnent encore sur du très haut de gamme. Ils s'attachent aussi à développer des technos de communication "device to device" pour s'affranchir des réseaux et éviter de les surcharger (sous contrôle des opérateurs, bien sûr...).

les enjeux des opérateurs

Pour les opérateurs, posséder son réseau et le spectre de fréquences associé sont indissociables ! Avec la décision de l'Arcep, c'est chose faite pour 20 ans... S'ils imaginent parfaitement les promesses de développement data que va permettre la 4G, il n'en demeure pas moins que les usages voix sont essentiels.

La voix restera une killer-application incontournable aussi en 4G, une voix qui sera HD et pourra être enrichie de services, comme la video conférence par exemple... Car c'est bien le segment des smartphones qui générent le maximum de trafic voix/sms/data mobile en Europe à l'instar des clés 3G par exemple.

En France, l'attribution des spectres de fréquences complémentaires vont permettre d'asseoir les enjeux business des opérateurs :

  • offrir des capacités maximum de débit essentiellement dans les zones denses sur la bande 2,6 Giga
  • assurer la meilleure qualité de couverture à l'interieur des bâtiments et aussi les zones moins denses ou blanches sur la bande 800 Méga

et les utilisateurs dans tout ça ?

Car l'attribution de la fréquence basse 800, c'est avant tout l'assurance d'optimiser la couverture en 4G sur toute la France. Mais avant de penser couverture 4G, il s'agit pour les opérateurs d'offrir une qualité de couverture 3G/3G+ de qualité bien supérieure : utiliser la 4G alors que la 3G/3G+ n'est pas parfaite serait insupportable ! Imaginez un utilisateur qui retomberait par endroit de 4G en 2G dans ses usages...

Pour les clients, le premier intérêt porte sur l'internet mobile et la capacité de la 4G à apporter une amélioration de l'expérience utilisateur avec l'effet de rapidité perçue. L'internet plus rapide engendrera tout d'abord une amélioration de confort...  Les services viendront sans doute après.

à suivre :  la 4G, un lancement commercial pour quand ?

Pascal Adam

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Pascal Adam

Au sein de l'équipe communication digitale externe d'Orange Business, je suis en charge de l'animation éditoriale du blog cloud computing et des newsletters thématiques envoyées à nos clients et prospects. Intéressé par tous les usages en mobilité, je partage aussi les expériences, les réflexions ou les perspectives recueillies lors de conférences ou salons sur le blog usage d'entreprises.