les usages de la télémédecine - part 2

Suite à mon premier article sur les usages de la télémédecine, j'aborde ici les attentes des élus et des concitoyens quant à son développement.

les attentes des élus locaux et des concitoyens

Les usages possibles de la télémédecine évoquées dans mon 1er article conduisent les élus locaux à en attendre beaucoup en terme de services rendus aux citoyens. « C’est de la médecine de très haut niveau apportée sur le territoire », fait ainsi valoir René Souchon, président du conseil régional d’Auvergne. « C’est la médecine idéale », renchérit Jean-Michel Astier, adjoint au maire de Saint-Vincent-de-Salers.

Les Français marquent eux aussi un certain enthousiasme face au sujet :

  • 75% se déclarent sensible au concept de télémédecine
  • 74 % se déclarent « plutôt favorables » à la mise en place du Dossier médical personnalisé (DMP), le dossier médical dématérialisé .

Néanmoins, les élus mettent en garde les pouvoirs publics de toute tentation d’opérer, grâce à ce nouveau média, des économies.



Pour emporter la conviction de la population, « ne donnons pas l’impression que l’on fait cela parce que cela produira des économies », met en garde Jean-Louis David, maire de Commelle-Vernay et conseiller délégué du Grand Rouanne en charge des TIC. « La télémédecine s’avère très intéressante à condition à ce que cela n’entraîne pas la fermeture d’hôpitaux publics qui me semblent fondamentaux pour le territoire », insiste Nicole Rouaire, vice-présidente du conseil régional d’Auvergne, en charge de la culture, du patrimoine et des usages numériques.

des applications de télémédecine sont déja en place...

De multiples applications de télémédecine sont déjà en place et révolutionnent l’accès à l’information et aux soins médicaux tout comme la gestion de la santé. Elles contribuent à l’utilisation optimale des ressources médicales mises au service de la prévention, du diagnostic, du traitement, du suivi médical.

... au bénéfice des patients et du suivi des maladies chroniques

La télémédecine transforme ainsi le quotidien des patients atteints de maladies chroniques, notamment des insuffisants cardiaques… à l’image de la solution SMARTVIEW permettant la transmission des données provenant de la prothèse cardiaque du patient via un boitier installé à domicile par voie électronique au cardiologue, ou encore du dispositif Cardiauvergne qui assure la veille et la coordination des soins des 2 000 patients insuffisants cardiaques les plus graves de la région par un partage de l’information via un dossier médical informatisé. Comme un hôpital virtuel !

... au bénéfice des pratiques médicales

Les solutions de partage de données médicales se développent également notamment dans les services d’anatomie et de cytologie pathologiques.
A l’hôpital de la Pitié Salpétrière, ce service s’est effectivement équipé d’une solution «microscope multitête virtuel». Concrètement, les pathologistes, physiquement éloignés, peuvent procéder simultanément à un examen de la lame et ainsi confronter instantanément leurs avis, en ligne par écrit, de vive voix, voire en visioconférence dans les conditions de sécurité et de traçabilité des échanges exigées dans les travaux de télémédecine.

Qualité de l’expertise médicale et surtout de vie des patients sont d’ores et déjà les grands gagnants de la télémédecine !

Caroline

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Caroline Crousillat

Spécialiste de la communication digitale, je donne vie à Orange Healthcare sur les réseaux sociaux jours après jours. Geekette dans l'âme, je reste à l'affut de toutes les nouvelles applications des technologies dans la santé mais aussi dans d'autres domaines.