comment ai-je mal tourné ?

option 1 : ma famille m’y a poussé

La période des études représente l’échauffement, les compétences ne sont pas encore officiellement reconnues, mais on s’y intéresse. Limite une période de stage. Mais une fois dans le grand bain, avec un emploi, un salaire et des ennuis, alors oui, on est crédible.

Et le dépannage familial commence (pour combien de temps ? Baaaaaaaaaaaaaa toujours, c’est la famille quand même…).

Voici donc une petite liste non exhaustive :

  • « mon écran ne marche plus »
  • « ma souris ne marche plus »
  • plus moderne : « j’ai perdu mes contacts sur mon IP phone »
  • « comment mettre à jour ma tablette »
  • ou encore le très classique : « mon Windows est mort, tu peux faire quelque chose ?»

Et c’est comme cela que l’on ne fait plus du tout de maintenance dans le cadre de son environnement professionnel mais que l’on est d’une rigueur absolue avec le parc familial (tout ordinateur bien entretenu à moins de chance de tomber en panne).

Que tous ceux qui connaissent cette situation se dénoncent honnêtement dans les commentaires !

Note : la désignation familiale « informaticien » couvre un périmètre très large et particulièrement flou. Il est possible de faire du marketing ET de supporter les utilisateurs au jour le jour en mettant les mains dans le cambouis. Ce paradoxe ne choque pas le cercle familial si cela permet d’avoir ses machines réparées. Il serait même possible de détecter parfois un fond de mauvaise fois pour maintenir le statut quo.

option 2 : je suis tombé dans le piège du gadgetophile

Ce soir je suis d’une impatience folle. Un rendez vous avec ma femme, petite amie, potes… ?

Meuuuuuuuuuuuuuh non, même pas un petit tour dans un bar. Non ce soir je vais chercher mon nouveau portable, clavier/souris sans fils, tablette, carte graphique (et oui pour calculer des rainbow tables voyons, à quoi cela pourrait-il servir sinon ?). Bref, le dernier gadget à la mode et totalement indispensable.

Enfin selon moi, le débat se situant sur un autre plan avec madame, le chef, les collègues et amis n’ayant aucun intérêt aux choses techniques. C’est parfois dans ces moments-là que le terme extra-terrestre ressort.

option 3 : nostalgie quand tu nous tiens

A mon époque, le vrai geek se reconnaissait grâce au lieu géographique où il faisait ses achats. La rue Mongallet était l’un des lieux IN pour les parisiens.

Quel plaisir de passer des heures dans ces boutiques à comparer, discuter performances et prix pour finalement se décider… ou non. Et même si la qualité n‘a pas toujours été au rendez vous et les garanties sur équipement défectueux parfois douteuses, cela reste de très bon souvenirs.

Aujourd’hui, Internet met cela à disposition de tout un chacun : plus besoin de se déplacer. Vous voulez la dernière carte ? Pas besoin de se décarcasser pour l’obtenir de haute lutte avant épuisement des stocks, une petite commande du canapé et c’est fait. Plus de mérite ! A peine une légère impatience si le carton résiste à l’arrivée. Il n’y a même plus d’incertitude, un petit supplément pour la poste et l’on obtient célérité et suivi (je sais, cela a finalement des avantages de ne plus être étudiant).

Alors oui, Internet nous a beaucoup apporté, mais je dois avouer que je regrette de temps à autre cette époque héroïque et que je me laisse parfois aller à acheter une barrette de mémoire ou un disque rue Mongallet. Ce ne sont plus les mêmes boutiques, je ne suis plus connu, mais un petit frisson se produit malgré tout ! ;-)

option 4 : je suis le meilleur !

Vous recevez un petit jeu par mail. Amusant, mais pas plus et vous vous remettez au travail.

Seulement voilà, votre collègue a réussi un meilleur score que vous. Le cercle infernal est lancé et le rendement de tout un service est impacté pendant quelques jours pour savoir enfin qui sera le meilleur.

Oui, ce n’est pas le moment qu’une alarme remonte, elle risquerait de passer inaperçue. Il faut bien des priorités dans la vie. Mon jeu le plus bête ? Avoir réalisé le meilleur temps du tour de l’open space en trottinette.

option 5 : jeux en réseau chez des amis à une époque lointaine

Il y a longtemps, à une époque très, très reculée, le jeu en réseau était réservé à une petite peuplade d’initiés particulièrement étrange et dangereuse. En effet, ces derniers pratiquaient alors des rites obscurs.

Lorsque le vendredi soir arrivait, il était possible d’observer le déploiement d’une logistique extrêmement efficace et inattendue (comparée à l’activité usuelle des membres, entendons-nous) pour réaliser la migration des nombreux ordinateurs dans un même lieu. Passé une phase douloureuse permettant la mise en réseau de l’ensemble (On notera que c’est une excellente motivation pour maitriser cette couche OSI mal aimée de tous), les vendeurs de pizza réalisant la meilleure promotion voyait une grosse commande arrivée.

C’était le dernier moment du weekend pour pouvoir les apercevoir.

Après cela, hypnotisés par les écrans, cette tribu disparaissait pour 36 heures. Elle ré-apparaissait alors lorsqu’il s’agissait de faire disparaitre les traces de ce rassemblement.

Ce que je retiens de cette période ? Il était beaucoup plus jouissif d’entendre les cris de ses camarades en direct suite à un mauvais coup que de constater leurs mauvaises humeurs via IM sur Internet. Opinion régressive et me donnant le sentiment d’être "out of date" et limite à tendance anti-progrès, catégorie « c’était mieux avant ».

C’est peut-être vrai, mais je crois malgré tout que si Internet apporte énormément de choses positives, d’autres étaient bien sympathiques dans le passé.

conclusion

Option 1 + option 2 + option 3 + option 4 + option 5 = je travaille dans le domaine de la sécurité informatique.

Et vous ?

Cedric

crédit photo : © julien tromeur - Fotolia.com

Cedric Baillet

Membre actif de la communauté sécurité d'orange Business Services, je suis aujourd'hui en charge, au sein de l'équipe marketing « sécurité »,  de la bonne prise en compte de la sécurité dans nos offres traitant des communications sur IP, et cela du mode cloud à l'intégré classique. Un large périmètre pour rencontrer des problématiques complexes sur le plan technique comme sur le plan organisationnel. Bref, un océan de motivation pour toute personne qui marche  au challenge et à l'envie d'apprendre.