voyage au cœur d'un centre de données

C'est le 5 mai dernier que nous nous sommes rendus avec notre équipe de tournage d'Orange Business (assistés de notre partenaire Webcastory) dans le principal centre de données (data center en Anglais) du groupe France Télécom dans la région parisienne. La réunion a eu lieu sous le patronage de José Païno, directeur de centre, qui s'est prêté au jeu de l'interview et nous a fait visiter les lieux. Ce site est impressionnant, avec ses 31 km2 dont 10 km2 dédiés à l'hébergement, il donne la mesure des capacités informatiques mises à disposition du groupe et aussi des clients qui profitent de cette capacité. 60% du site étant dédié à l'informatique alors que 40% sont réservés au réseau.

Ce centre est situé au « cœur du réseau » nous confie José dans son introduction, la proximité avec le nœud du réseau étant particulièrement importants car cette proximité fait que « les clients et les entreprises ont un bénéfice à être hébergés ici ».

 

Une bonne partie de la visité a été dédiée à la sécurisation du site sur plusieurs plans : d'une part le poste de sécurité proprement dit (transformé en studio de télévision pour l'occasion comme nous le montrons sur la photo à droite) où tous les voyants et les alarmes sont télésurveillées afin de pouvoir déclencher les interventions d'urgence ; cette sécurité intervient à 3 niveaux : d'une part les événements périphériques externes, les accès aux zones par type de salle et enfin les salles elles-mêmes.



 

 

Un deuxième point étudié ici fut la sécurisation des équipements eux-mêmes, à savoir l'alimentation et le refroidissement des équipements, l'alimentation et la sécurisation de celle-ci (nous avons tous été particulièrement impressionnés par la salle des batteries de secours et aussi celle des génératrices - en photo sur la gauche - d'énormes machines autonomes capables de prendre le relai instantanément en cas de défaillance de l'alimentation standard par le fournisseur d'énergie, ce qui peut arriver, notamment lors de mouvements sociaux par exemple, auquel cas les clients ne sont pas pénalisés (les batteries citées ci-dessus servent à permettre aux machines de fonctionner dans l'intervalle). L'autonomie de ces énormes génératrices est de 72 heures.

L'objectif de tous ses dispositifs, et de tous ceux qui manquent à l'appel dans ce trop bref résumé, étant bien entendu de permettre une continuation de service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

La centrale de détection à incendie permet quant à elle toutes les remontées des alarmes. C'est de ce poste que sont déclenchées les fermetures des portes coupe-feu et que toutes les précautions sont mises en œuvre pour protéger les salles contre l'incendie. Les détections se font de 2 manières : d'une part via des détecteurs optiques et d'autre part avec une alerte de haute sensibilité qui permet de faire intervenir les équipes de sécurité dans les meilleurs délais. Le système de détection analyse les particules de l'air et déclenche une alarme en cas de pollution de l'air par les fumées. L'extinction quant à elle se fait via des systèmes au gaz. Cette technologie présente en effet des avantages par rapport à un système classique basé sur l'eau en ce qu'il permet de supprimer l'oxygène de la salle, qu'il étouffe le feu et qu'il évite d'endommager les matériels par des aspersions d'eau qui seraient fatales aux équipements électriques et électroniques. Ceci permet en outre de laisser les équipes de sécurité pénétrer dans les salles du sinistre et de reprendre l'activité au plus vite. Ajoutons que pour qu'une intervention sur le site ait lieu, une double vérification en 2ème niveau doit avoir lieu. Ensuite, et seulement si cette 2ème vérification s'est révélée confirmer la première, le processus d'extinction est déclenché. Ce site, comme tous les sites du groupe est en effet supervisé - en plus de son équipe locale autonome - par une équipe centrale qui reçoit à distance les alarmes et avertit les équipes locales du site concerné. En cas de confirmation, après dialogue entre les équipes locales et centrale, un traitement du sinistre est mené. Cette double supervision permet d'éviter les erreurs et renforce la vigilance par rapports aux sinistres potentiels, toujours dans le but d'assurer la meilleure continuité de service.

Outre la galerie de photos incluse ci-après, vous pourrez bientôt découvrir une série d'interviews réalisés avec José Païno au cœur de ce dispositif que nous venons de décrire.

cliquer ci-dessous pour afficher la galerie de photos de notre visite du data center du groupe France Telecom.

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Yann Gourvennec

Je suis spécialiste en systèmes d'information, marketing de la highTech et Web marketing. Je suis auteur et contributeur de nombreux ouvrages et Directeur Général de Visionary Marketing. A ce titre,  je contribue régulièrement sur ce blog pour le compte d'Orange Business sur les sujets du cloud computing et du stockage dans le cloud.