Retour au bureau : nouvelles habitudes, nouveau vocabulaire

Alors que les salariés reviennent progressivement au bureau, de nouvelles procédures sont mises en place pour assurer la sécurité de chacun. Une période qui permet d’expérimenter de nouveaux espaces de travail et de nouvelles habitudes de collaboration.

Clean desk

Le bureau épuré est devenu tendance. L’écran en est le seul occupant : dossiers papier, fournitures et effets personnels sont soigneusement rangés dans des casiers. Outre la sérénité qu’il procure, le clean desk limite les risques de voir des documents confidentiels consultés par des personnes non-habilitées et accompagne une politique zéro papier. Ce minimalisme répond aussi à des nouveaux modes de travail plus nomades et plus flexibles (voir "flex-desk"). En période de crise sanitaire, le bureau est plus « clean » que jamais avec une fréquence de nettoyage de l’espace de travail plus élevée.

Communication audiovisuelle dynamique (CAD)

Les entreprises qui accueillent à nouveau les salariés sur site mettent l’accent sur les mesures de sécurité sanitaire. Cela passe par des actions de protection concrètes combinées à une communication régulière et mise à jour en fonction de l’actualité. Pour dynamiser cette communication au sein des locaux, rien de tel que la communication audiovisuelle dynamique appelée aussi affichage dynamique sur écran afin de transmettre des informations ciblées instantanées ou programmées, consultables à l'intérieur et à l'extérieur d'un bâtiment. Si l’actualité ou les règles de vie changent, l’équipe de communication publie les nouveaux messages et les nouvelles vidéos qui sont alors diffusés dans toute l’entreprise. C’est aussi un bon moyen d’orienter les salariés sur un plan indiquant les espaces libres et ceux occupés ou neutralisés.

Coworking

Le coworking est un espace de travail convivial en libre-service à louer. Les salariés qui ne travaillent plus de chez eux après le confinement ne retournent pas forcément dans les locaux de leur entreprise. Certains se dirigent vers des espaces de bureaux partagés pour retrouver une ambiance de travail dans des locaux qui n’appartiennent pas à leur entreprise, mais qui sont proches de leur domicile. Cela leur permet d’éviter de longs trajets, voire d’utiliser les transports en commun. Les espaces de coworking sont réputés pour favoriser l’échange et l’esprit coopératif entre entrepreneurs. En ces temps de risque sanitaire, le strict respect des gestes barrières et d’une charte d’utilisation y est exigé. Début 2020, il y avait 1 700 espaces de coworking en France représentant 1 million de m².

Corpo-working

Le corpo-working est un espace de coworking dédié aux collaborateurs d’une même entreprise. Ces espaces de travail partagés répartis sur un ou plusieurs sites d’une entreprise invitent les collaborateurs à travailler de manière plus transverse, à la manière d’entrepreneurs. Une partie de l’espace peut éventuellement être ouverte à des start-up pour inciter les collaborateurs à côtoyer un écosystème innovant ouvert sur l’extérieur. C’est un bon moyen de construire et de fédérer une communauté de partage et d’échange, à l’image du Lab 114 d’Orange à Paris par exemple.

Flex-desk

Flex-desk, desk-sharing, bureaux flex ou dynamiques… Trois expressions pour une même idée : l’occupation partagée des bureaux entre les collaborateurs et donc le choix autonome et à tout moment d’un emplacement de travail disponible au gré des besoins d’échange ou d’isolement des salariés. Le flex-desk permet une meilleure optimisation de l’espace sur des sites où les collaborateurs sont souvent nomades (en clientèle ou en télétravail, voir "flex office"). Les économies de m² réalisées par l’entreprise peuvent lui permettre d’augmenter les surfaces partagées pour favoriser la collaboration, d’installer ses locaux dans un quartier mieux desservi ou encore d’investir dans du mobilier et des équipements numériques de meilleure qualité. Une organisation qui demande un rangement systématique des surfaces de travail (clean desk) après chaque utilisation et un planning précis de réservations afin de garantir aux salariés un bureau conforme aux consignes de sécurité sanitaire. Les capteurs et étiquettes électroniques de bureau permettent d’individualiser le bureau dès lors qu’il est occupé ou réservé et d’orienter ceux qui recherchent une place libre (voir aussi "communication audiovisuelle dynamique").

Flex office

Avec le flex office, le collaborateur entre dans une nouvelle philosophie de l’organisation du travail où il dispose d’une grande liberté dans le choix de son espace de travail au quotidien. Selon sa mission, il peut travailler sur un poste libre dans l’entreprise, dans un espace de réunion, dans un espace de coworking ou de chez lui. En période de post- déconfinement, le flex office offre un moyen de moduler son temps de transport en optant pour le lieu le plus adapté à son confort psychologique et sanitaire. Une condition s’impose néanmoins : passer à un nouveau mode de management permettant cette grande liberté nécessite de maintenir les liens d’équipe et la force collective de l’entreprise. Le digital offre également les moyens indispensables d’organisation, d’orientation et de communication du flex office.

Smart building / Smart office

Parce que les salariés vont alterner travail dans les locaux et à distance, la création d’espaces de travail au cœur desquels les services numériques sont étroitement intégrés est un point clé du retour au bureau. Avec le smart building, les occupants d’un bâtiment peuvent par exemple connaître en temps réel la disponibilité des espaces, géolocaliser la salle de réunion libre la plus proche et signaler tout incident via leur smartphone. Cela leur permet de faciliter leur journée dans l’entreprise tout en respectant les consignes sanitaires susceptibles d’évoluer fréquemment.

Les gestionnaires des sites quant à eux peuvent mettre en place un suivi permanent de l’utilisation des différentes ressources (énergie, espace, etc.) tout en contrôlant les conditions de confort des occupants.

Tiers-lieu

Des fabriques du territoire aux Fab Labs, les alternatives solidaires pour dynamiser les territoires avec le soutien des pouvoirs publics sont nombreuses pour les indépendants et les salariés qui souhaitent rompre la routine du travail à domicile ou au bureau et rencontrer d’autres professionnels dans un cadre convivial et accessible. Conçu pour favoriser la création et la convivialité, le tiers-lieu se veut ouvert à tous. Il est souvent socialement engagé et les thématiques traitées permettant d’agréger et de développer une communauté. De nombreux tiers-lieux proposent en accès libre des outils et des espaces publics de formation aux pratiques numériques. Certains ont joué un rôle actif durant la crise sanitaire, à l’image des FabLabs Solidaires soutenus par Orange qui se sont lancés dans la fabrication de visières pour les professionnels de la santé.

 

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