Les start-up, partenaires de choix pour la co-innovation

Alors que les dispositifs de co-innovation se multiplient dans de nombreux secteurs, le rapprochement avec les start-up permet aux entreprises de renforcer leurs compétences dans les domaines-clés de leur activité. Encore faut-il choisir les bons partenaires et mettre en place une démarche structurée ! Retour sur les atouts de la co-innovation avec les start-up et les bonnes pratiques à adopter, pour une expérience réussie.

De nouvelles compétences pour une autre dynamique

La co-innovation entre grands groupes et start-up existe depuis plusieurs années déjà. La raison de ce succès ? Le partage de compétences et de savoir-faire pour innover vite et mieux. Chaque partenaire gagne en compétitivité et crée davantage de valeur. Les grands groupes bénéficient notamment de la dynamique d’innovation propre aux start-up et renforcent leurs compétences dans des secteurs-clés pour leur activité. En retour, les start-up bénéficient du savoir-faire d’un groupe structuré et d’une base de clients potentiellement intéressés par leurs solutions, enrichissant ainsi leur catalogue de solides références. « Aujourd’hui, on ne peut plus innover seul », confirme Nicolas Peix-Lavallée, Cloud & Digital Services Partnerships Director chez Orange Business. « Nous comptons des partenariats avec une quarantaine d'acteurs IT et télécoms et plus récemment avec des start-up. Ces partenariats sont transverses à nos différentes entités business. Nous partageons des méthodologies ainsi que des outils de suivi de projets et de performance ». Orange Business collabore par exemple avec la start-up Actility, qui accompagne les entreprises tout au long du cycle de vie de leurs réseaux dédiés à l’IoT, du déploiement jusqu’à la monétisation de masse. Un choix majeur pour renforcer son expertise dans un domaine où beaucoup reste à faire.

Une sélection des partenaires alignée aux objectifs de développement

Pour que la co-innovation soit fructueuse, les entreprises doivent mener un important travail d’identification (ou scouting) et de sélection des start-up partenaires. Les critères de choix sont variés. Il peut s’agir du bilan des dirigeants avec les succès ou échecs de leurs précédentes expériences business. Mais aussi de la maturité des technologies proposées, de la compliance (par exemple la conformité au RGPD) ou encore de la capacité de la start-up à offrir des solutions scalables. « Il faut analyser le potentiel du marché et voir si les solutions de la start-up ont du sens par rapport à ses sujets stratégiques, dans notre cas l’IoT, la blockchain, la 5G, le cloud ou la cybersécurité par exemple », complète Nicolas Peix-Lavallée. L’entreprise dans une démarche de co-innovation avancée pourra même se doter d’une entité afin de tester le potentiel d’intégration des start-up au sein de son écosystème et de ses activités. Orange Business s’y emploie par exemple avec son Lab Cyberdéfense.

Des dispositifs dédiés pour encadrer la co-innovation

Pour encourager la co-innovation avec les start-up, certains groupes créent des structures d’accélération dédiées comme des incubateurs ou disposent d’un organisme de financement dédié à l’accompagnement des start-up. « Au-delà des dispositifs de scouting/accélération via Orange Fab, et de financement comme Orange Digital Ventures, nous proposons pour notre part des offres partenaires aux start-up, par exemple l’hébergement de données dans le Cloud à des conditions très favorables dans le cadre du programme Cloud Starter », rappelle Nicolas Peix-Lavallée.

Le succès de la co-innovation dépendra ensuite de la gouvernance des projets gérés en commun et notamment de la gestion du temps, point essentiel tant ces derniers peuvent varier selon les organisations. L’identification des référents ou de champions des start-up, qui géreront les relations avec les différentes entités business, permettra entre autres d’accorder les rythmes de travail entre les différents acteurs du partenariat.

Enfin, une entreprise BtoB qui a établi une relation de confiance avec une start-up partenaire peut aller jusqu’à l’introduire auprès de certains de ses clients, dans une logique plus large d’écosystème innovant. La solidité financière et organisationnelle de la start-up est alors requise. « À long terme, une co-innovation réussie peut même aboutir à une intégration technique, c’est-à-dire à l’utilisation des solutions de la start-up à l’intérieur de l’entreprise partenaire », conclut Nicolas Peix-Lavallée. « C’est le cas avec la start-up Follow Analytics dont nous utilisons désormais la plateforme d’engagement mobile prédictif pour plus de 80 de nos applications mobiles ».

 

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