La RSE s’invite dans le smart building

Portée par la législation et une volonté affirmée des entreprises, le smart building (la gestion intelligente des bâtiments) devient une composante à part entière de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE). L’objectif est clair : utiliser au mieux les ressources tout en assurant le confort des occupants dans les bureaux

Conjuguer performance énergétique et bien-être

Obtenir la meilleure performance énergétique possible d’un actif immobilier afin de contribuer à sa durabilité est une forte préoccupation en matière de RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprise).

« C’est une démarche globale qui passe par une consommation raisonnée des fluides (de type eau, gaz, électricité…), une empreinte carbone minimale et un choix intelligent de matériaux de construction comme le bois ou les produits recyclables », explique Nicolas Ibrahim, Business Developer Smart Building chez Orange. « Cela se joue aussi sur des détails comme l’utilisation de tasses plutôt que de gobelets jetables. »

Mais pour l'entreprise, qui dit RSE dit aussi assurer le bien-être de ses salariés, visiteurs, partenaires et sous-traitants. De bonnes conditions sanitaires (règles d’hygiène, mesures contre l’empoussièrement et la pollution de l’air, etc.) et une gestion optimisée des espaces sont des conditions indispensables pour créer une émulation collaborative et soutenir l’engagement des salariés.

Une finalité en phase avec la loi

Ces dernières années, les organisations doivent se conformer à un cadre législatif renforcé. On pense notamment à la loi Élan portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (2018). Dans la continuité de cette loi, le décret tertiaire (2019) prévoit une réduction de la consommation d’énergie de respectivement 40 %, 50 % et 60 % d’ici 2030, 2040 et 2050 pour tous les bâtiments tertiaires de plus de 1000 m2, ce qui représente 17 % de la consommation énergétique nationale.

La nouvelle solution d’Orange Business, « Smart Eco-energy », est en phase avec ce décret. En effet, elle aide les entreprises et les collectivités à connaitre et maîtriser leurs consommations, piloter les actions mises en œuvre en termes de réduction de consommation et à monitorer les différents capteurs IOT déployés au service d’un bâtiment plus durable (analyse des consommations par usage, température, qualité de l’air, etc.)

Les labels et les normes de qualité florissent par ailleurs sur cette thématique. « De grandes normes telles que HQE (Haute Qualité Environnementale) et les certifications ISO 14001, 50001 et 50006 constituent une preuve que les entreprises utilisent l’énergie à bon escient », précise Nicolas Ibrahim. Les labels anglo-saxons BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) et LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) privilégient eux aussi la performance énergétique. Les certifications françaises Well ou OsmoZ récompensent quant à elles les efforts accordés à l’amélioration de la qualité de vie des salariés. Les grands acteurs français du bâtiment se concertent d’ailleurs sur ces questions, comme en témoigne la création du label Ready To Services (R2S), qui a pour objectif de faciliter les échanges entre applications utilisateur et systèmes de contrôle du bâtiment, afin de faire circuler les données relatives à la gestion de l’énergie et à la qualité environnementale.

Optimiser la consommation par occupant

Orange Business met son expertise technologique au service de la performance énergétique de ses bâtiments et de ceux exploités par ses clients. Cette performance se fonde sur une méthodologie calibrée :

  • audit des infrastructures énergétiques et analyse de la fréquentation des espaces pour en améliorer l’occupation,
  • déploiement d’un plan d’actions avec un contrôle minutieux, espace par espace, pour normaliser les plus importants postes de dépenses,
  • sensibilisation accrue des occupants à leur consommation énergétique au travers d'ateliers et outils digitaux sur la sobriété énergétique afin de favoriser leur implication.

Sur le site certifié ISO 14001 de Cœur Défense à Courbevoie, le premier salarié d’Orange Business arrivant sur sa zone de travail doit par exemple activer l’éclairage, le chauffage ou la climatisation à l’aide d’une télécommande, tandis que la dernière à partir éteint les équipements. Ces derniers avaient été coupés à certains étages inoccupés durant les périodes de confinement. « Tout l’enjeu consiste à optimiser la consommation moyenne en fonction des besoins réels. À titre d'exemple, on peut adapter la quantité d’énergie mobilisée dans une pièce en fonction du nombre de personnes qui l’occupent », résume Nicolas Ibrahim.

L’hypervision, futur de la gestion centralisée du smart building

L’équilibre entre performance énergétique et qualité de vie au sein du smart building tient à la fois aux bonnes pratiques des occupants et aux réglages adéquats des équipements. Pour conjuguer les deux, il faut être capable d’analyser avec précision les consommations pour chaque usage du bâtiment afin de détecter les pistes d’amélioration puis de mesurer l’impact des actions correctives. Parmi les outils les plus pertinents, les capteurs de présence informent par exemple de l’occupation des espaces tandis que les objets connectés et les réseaux IoT basse consommation permettent l’analyse des consommations via la télérelève des compteurs d’eau ou de gaz. Les outils d’analyse de données et de machine learning prennent ensuite le relais pour détecter les anomalies et adapter automatiquement les dépenses énergétiques.

Mais comment bénéficier d’une vision d’ensemble de ces données ? « Les outils de Gestion Technique de Bâtiment (GTB) sont très efficaces et proposent des superviseurs sur des champs d’action définis », explique Nicolas Ibrahim. Les corrections apportées à la plateforme GTB de Cœur Défense vont par exemple permettre d’économiser 134 MWh d’énergie par an, soit l’équivalent en CO2 de sept allers-retours Paris/New York. « Orange développe désormais une plateforme d’hypervision immobilière qui compile les données de ses superviseurs » poursuit Nicolas Ibrahim. Concrètement ? Les données de différents sites en matière d’optimisation énergétique, d’occupation réelle des lieux, de qualité de l’air ou d’utilisation des parkings peuvent désormais être comparées et croisées au sein d’un seul outil pour suivre la performance RSE globale. Pour adresser spécifiquement l’optimisation des consommations d’énergie, notre offre Smart Eco-energy assure un suivi de bout en bout des données de consommation à travers la collecte et l’analyse des informations issues directement des compteurs énergétiques et de capteurs IoT. Des indicateurs clés sont mis à disposition des clients pour des prises de décision pertinentes qui optimiseront leurs consommations d’énergie et leur gestion environnementale.

« Le meilleur moyen pour une entreprise d’atteindre la performance énergétique souhaitée, en cohérence avec ses objectifs RSE, reste de prendre en compte ces facteurs en début de chaîne, dès la conception du bâtiment », insiste Nicolas Ibrahim. « Il s’agira d’inscrire dans le cahier des charges la nécessité de créer des systèmes communicants, consultables via un hyperviseur pour travailler les données énergétiques. » Le recours à un expert en charge du commissioning énergétique (le suivi et le pilotage d’une construction basse consommation) dès la programmation du smart building offrira la meilleure assurance qualité jusqu’à la livraison et l’exploitation du bâtiment.

 

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