Éducation numérique : un levier d’inclusion ?

En favorisant l’accès à l’information, le numérique peut constituer un puissant levier d’inclusion dans le domaine de l’éducation. De nouvelles voies pédagogiques sont explorées dans l’objectif de favoriser l’égalité des chances. La 5G viendra compléter l’offre de réseaux existants, permettant d’assurer le développement d’usages plus exigeants (réalité augmentée, vidéos 360°…).

L’inclusion au cœur des enjeux de l’éducation numérique

Prendre en compte la singularité et les besoins éducatifs de chaque élève constitue l’un des piliers de la loi de juillet 2019 pour une École de la confiance. Cela passe notamment par un suivi personnalisé du parcours de l’élève dans l’acquisition des savoirs et des compétences. Des objectifs difficilement atteignables avec les méthodes d’enseignements traditionnelles et des établissements scolaires conçus pour le plus grand nombre. C’est la raison pour laquelle des spécialistes de la pédagogie, des experts des nouvelles technologies et Orange explorent de nouvelles voies en s’appuyant sur le numérique et les réseaux de communication afin de diversifier et de personnaliser les modes d’apprentissage.

Quelle que soit sa situation personnelle, tout élève doit ainsi pouvoir trouver le ou les meilleurs chemins pour se former : enseignement à distance (classe virtuelle, vidéo online, etc.), objets connectés et réalité virtuelle en classe ou dans des tiers lieux, autoformation (MOOCs et applications dédiées sur smartphone, etc.). Ces nouveaux supports pédagogiques sont en cours de développement et de test quand ils ne sont pas déjà opérationnels dans des établissements laboratoires.

Des cas concrets porteurs de grands espoirs

Grâce au très haut débit, les interactions à distance (cours, tutorat avec l’enseignant, etc.) sont plus fluides et plus stables, facilitant l’enseignement à distance. Associée à des logiciels de transcription, la vidéoconférence devient par exemple accessible aux personnes atteintes d’une déficience auditive. Muni d’un casque de réalité virtuelle (VR), l’élève en situation de handicap moteur peut, quant à lui, accéder à des lieux éloignés ou inaccessibles pour lui (visites de sites culturels ou industriels, etc.), assister à des démonstrations interactives ou visualiser des objets en 3D.

« La réalité virtuelle offre de belles perspectives pour les étudiants autistes. En créant des univers virtuels adaptés à leur perception (sons, couleurs), on favorise l’apprentissage dans des conditions sereines », détaille Patrice Abolin, Business Developer Services Numériques Éducation-Emploi-Formation chez Orange.

Pour les élèves décrocheurs, l’enseignement en immersion (vidéo ou VR) donne l’occasion de prendre conscience des applications concrètes des apprentissages théoriques. Un bon moyen de susciter l’enthousiasme !

Éducation et égalité des chances : un défi collectif

Pour faire du numérique un véritable levier d’inclusion, une approche collective incluant élèves, parents, associations, pouvoirs publics et organisations privées est impérative afin de prendre en compte les spécificités et les contraintes de chacun. Des tiers lieux pensés comme des fablabs ou des espaces de coworking commencent à voir le jour dans cette optique.

Orange et le Conservatoire nationale des arts et métiers (Cnam) étudient par exemple la possibilité de mutualiser ces types d’espaces connectés au réseau 5G et de les ouvrir à un large public (enseignants, classes de lycées, etc.) dans 15 sites pilotes situés dans la Région Grand Est. Ces hubs accessibles à tous permettront aux personnes éloignées de l’emploi et de l’éducation de trouver des ressources, des accompagnements et des outils numériques pour s’informer, se former, s’orienter ou reprendre leurs études.

 

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