Télémédecine : ce qui va changer avec la 5G

La crise liée à la pandémie de Covid-19 a montré le besoin essentiel de penser de nouvelles manières de soigner à distance mais aussi de garantir la réactivité et l’adaptation des services de santé. Plus rapide et plus fiable, la 5G permettra des progrès significatifs en matière de télémédecine et facilitera ainsi l’accès aux soins au plus grand nombre.

Faciliter téléconsultations et téléexpertise

Avec une connectivité plus performante que les générations précédentes de réseaux mobiles, La 5G permettra de démocratiser les consultations à distance. Le service vidéo y sera de très bonne qualité et le praticien pourra récupérer très rapidement toutes les informations fournies par les objets connectés présents dans les solutions de télémédecine: tension, photographies précises, poids, etc.

Par ailleurs, la téléexpertise sera encouragée par la possibilité d’échanger du contenu en haute définition rapidement et de manière sécurisée (scanners, IRM…). Les réunions de concertation pluridisciplinaires entre établissements distants s’en trouveront également facilitées.

Enfin, la 5G permettra d’accélérer le diagnostic et la prise en charge du patient dès l’ambulance : les premiers secours pourront communiquer en temps réel les images et les premiers examens médicaux au personnel soignant de l’hôpital.

La médecine à distance progresse, en particulier dans le contexte du Covid-19, pendant lequel le recours à la téléconsultation a considérablement augmenté. En France, 11 % des consultations se sont faites à distance contre moins de 1 % avant la crise. Cela représente environ un million de téléconsultations prises en charge par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie par semaine, contre 75 000 en 2019.

Contribuer à développer la chirurgie à distance

Avec des débits qui assureront une meilleure qualité d’image et plus de fluidité, la 5G va permettre à des chirurgiens munis de bras automatisés connectés d’opérer des patients à distance dans le monde entier. Une première intervention de ce type a eu lieu en Chine en avril 2019, où 3 000 kilomètres séparaient le chirurgien du patient. Ce dernier, atteint de la maladie de Parkinson, devait se faire implanter un neurostimulateur. D’une durée de 3 heures, l’opération a été un vrai succès, démontrant ainsi l’application de la 5G dans le domaine chirurgical.

Améliorer le suivi des patients

Les patients de retour d’une hospitalisation pourront bénéficier d’un suivi rapproché à domicile. En effet, la 5G offrira la possibilité d’installer des appareils connectés auprès des patients, des personnes âgées ou des personnes atteints de maladies chroniques et facilitera ainsi leur suivi. Il peut s’agir par exemple de mini glucomètres, de tensiomètres sans fil, ou encore de balances connectées. Les données récoltées seront directement envoyées aux médecins qui pourront, à distance, adapter les traitements, donner des conseils ou demander aux patients de prendre à nouveau rendez-vous.

Pour les personnes âgées, des objets connectés reliés à des centres de télésurveillance, permettront de générer et de traiter des alertes en temps réel afin de détecter des chutes éventuelles.

 

Ainsi, en améliorant la rapidité de connexion, la fiabilité du réseau et la connectivité des objets entre eux, la 5G soutiendra l’essor des différents volets de la télémédecine et en facilitera l’utilisation par les professionnels de santé et les patients.

 

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