4 solutions pour réduire l’empreinte carbone de ses locaux

Éclairage, chauffage, climatisation, consommation d’eau... D’après l’Observatoire de l’immobilier durable, l’empreinte carbone d’un immeuble de bureaux est estimée à 9 tonnes équivalent CO2/m² sur l’ensemble de son cycle de vie. James Scémama témoigne des actions réalisées pour réduire celle des bureaux d'Orange Business à La Défense.

GTB, services aux bâtiments, conception : zoom sur trois chantiers d’économie d’énergie

Selon James Scemama, pilote Sécurité & Services aux occupants chez Orange Business, toute réflexion sur la réduction de l’empreinte carbone d’un bâtiment doit débuter par une analyse de l’existant. « Réaliser un audit énergique permet d’identifier les pistes d’amélioration et les actions à engager pour y parvenir », explique-t-il.

Le paramétrage des équipements, notamment grâce aux outils de gestion technique et informatique du bâtiment (GTB), est une première option. Cela se traduit par exemple par la programmation de détecteurs de présence dans une salle de réunion sur des intervalles plus courts, afin d’ajuster au mieux le déclenchement et l’arrêt de l’éclairage. Il est également possible de régler les climatiseurs des locaux techniques à 26°C plutôt qu’à 21°C et de réduire ainsi la consommation d’électricité en limitant l’usage du système de refroidissement.

Les services généraux constituent par ailleurs un poste de consommation énergétique conséquent avec 18 % des émissions des locaux (propreté, traitement des déchets, etc.).

« Nous pouvons réduire cette empreinte carbone en utilisant des matériaux recyclés et surtout en limitant la production de déchets, ce qui passe par une sensibilisation des occupants. »

Lors de la construction ou de la rénovation des bureaux, le recours à des matériaux réutilisés ou biosourcés est enfin une autre solution. Une bonne isolation, des équipements à faible consommation énergétique (comme les LED pour l’éclairage) et des éléments d’architecture capables de récupérer de l’énergie (verrières, balcons), participent à la conception de bâtiments à énergie positive

Le rôle déterminant des collaborateurs, au-delà des infrastructures

Les équipes passent en moyenne sept heures par jour sur site : limiter l’empreinte carbone est donc indissociable de pratiques écoresponsables au quotidien qui ont un impact sur le long terme comme utiliser l’éclairage ou la climatisation uniquement si cela est nécessaire, mieux trier ses déchets... mais également signaler tout défaut de plomberie, d’électricité ou autre dysfonctionnement.

« Nous menons plusieurs actions de communication au sein des bâtiments d’Orange Business pour sensibiliser les équipes à ces enjeux », illustre James Scemama. « L’affichage est une manière efficace de leur rappeler le bon usage et le fonctionnement des équipements tandis que la newsletter les informe sur nos actions de réduction de l’empreinte carbone. Notre application e-facilities permet en outre aux salariés de signaler un problème sur les équipements, car les questions d’environnement et de sécurité sont liées : imaginez l’impact environnemental d’un incendie ou d’une fuite d’eau ! »

Locaux d’Orange Business à Cœur Défense : des actions concrètes pour réduire l’empreinte carbone

Engagé depuis plusieurs années dans la réduction de l’empreinte carbone de ses bâtiments, Orange Business a obtenu la certification ISO 14001 pour le site de Cœur Défense. Depuis 2018, l’entreprise occupe onze étages au sein de ce bâtiment certifié HQE (Haute Qualité Environnementale), au sein duquel elle mène des actions concrètes au quotidien. Chacun participe ainsi à un usage raisonné des ressources. La première personne arrivant sur sa zone de travail doit par exemple activer l’éclairage, le chauffage ou la climatisation à l’aide d’une télécommande, tandis que la dernière à partir éteint les équipements. Durant le confinement, l’éclairage et la climatisation ou le chauffage ont d’ailleurs été coupés à certains étages inoccupés. « Les corrections apportées à notre plateforme de supervision GTB vont nous permettre d’économiser 134 MWh d’énergie par an, soit l’équivalent en CO2 de sept allers-retours Paris/New York », ajoute James Scemama.

Concernant la gestion des déchets, des bornes de collectes centralisées séparent papier, gobelets, canettes et verre. Un second tri est effectué par un prestataire externe avant la collecte. Le reporting mensuel des déchets produits sert ensuite de base pour tenter de les réduire au maximum.

« Sur le site Cœur Défense, nous avons en projet d’installer des bornes de collecte connectées à tous les étages », précise James Scemama, « l’objectif est double, optimiser la collecte pour notre prestataire de nettoyage mais aussi de mieux sensibiliser les occupants sur les déchets qu’ils produisent ».

Ce travail de fond est le fruit d’une démarche collective : des réunions annuelles avec les locataires et les responsables de l’environnement de Cœur Défense sont l’occasion de présenter le bilan des consommations énergétiques. « La création récente d’un Comité vert regroupant 25 salariés volontaires accélère la sensibilisation des équipes d’Orange Business et encourage l’échange de bonnes pratiques », conclut James Scemama. « Chacun peut ainsi participer plus activement au changement. »