Objets connectés : comment choisir le bon réseau ?

Avec 8 milliards d’objets connectés dans le monde, il y a déjà plus d’objets connectés que d’êtres humains ! En 2020, on dénombrera plus de 20 milliards d'objets connectés. Les entreprises doivent intégrer dès maintenant cette perspective dans leur stratégie de développement. Leur défi : connecter leurs objets au réseau le plus pertinent pour leurs activités. Réseaux 2G, 3G, 4G, bas débit…quel réseau choisir pour  connecter au mieux tous ces objets ? Grégoire de Changy, responsable marketing IoT chez Orange Business, fait le point sur la question.

Capteurs de télé-relève, détecteurs de fumée, montres connectées, wearables… les objets connectés utilisés dans l’entreprise sont partout. En communiquant régulièrement des informations métiers, ces objets permettent d’optimiser l’activité de l’entreprise et de proposer des nouveaux services différenciant. Comment déterminer quel réseau est le plus adapté pour connecter chaque objet ?

« Dans l’IoT, chaque type d’usage a son réseau ! »

Le choix d’un réseau IoT (Internet of Things) dépend d’un ensemble de critères à prendre en compte :

  • quel est le type de contenu envoyé ? (informations simples, données métiers complexes, audio, vidéo ) 
  • quelle sera la fréquence de transmission des données ? (plusieurs fois par jour ou  uniquement en cas d’alerte …),
  • quelle est  l’autonomie énergétique de l’objet ? (objet branché ou en totale autonomie pour 5,  10  ou 15 ans…) et surtout quelle est la localisation du capteur (lieu difficile d’accès pour les ondes radios ou à l’extérieur).
« C’est l’analyse de ce faisceau de critères qui va nous permettre de déterminer le réseau le mieux adapté à un cas d’usage spécifique»

Grégoire de Changy, responsable marketing IoT, Orange Business

Inutile d’être relié à un réseau mobile 2G ou 3G pour communiquer des données simples (ex : portail ouvert/fermé, nombre de litres d’eau, une température etc.). Le réseau bas débit Lora® d'Orange qui couvre la France Métropolitaine, sera amplement suffisant et moins coûteux. De même, si les capteurs sont situés dans des endroits non accessibles offrant peu de couverture réseau (par exemple un parking au 3e sous-sol ou un local semi-enterré), le réseau LoRa® sera plus adapté pour connecter des objets. Néanmoins, si vos objets doivent transmettre des données plus volumiques comme de l’audio ou des images, un réseau mobile 2G ou 3G devient nécessaire.

La criticité des informations transmises entre également en ligne de compte dans le choix d’un réseau  IoT : les réseaux mobile 2G à 4G permettent un transmission des données en quasi temps réel et avec une qualité de service supérieure à celle des réseaux bas débit. C’est un critère très important pour des objets tels que les détecteurs d’incendie, les capteurs frigorifiques pour le transport d’organes ou les détecteurs de chute d’un travailleur isolé». 

« LoRa®, 2G, 3G, 4G : à chaque technologie ses avantages »  

Il faut donc se poser les bonnes questions avant de choisir son réseau IoT. On peut distinguer 3 grandes catégories de réseaux :

1. le réseau Lora®, de type LPWA (Low Power Wide Area – faible consommation d’énergie et large couverture), permet de bénéficier d’une autonomie très importante des terminaux (jusqu’à 15 ans). Il  passe facilement dans des endroits que d’autres réseaux auront du mal  à atteindre (notamment à l’intérieur des bâtiments). Un réseau LPWA utilise en outre une technologie très simple qui permet un coût de modules radio très bas. L’idéal pour déployer un grand nombre de capteurs (ex : télémétrie, smartbuilding, smartcity).

2. Le réseau mobile 2G : il est capable de transporter de la voix, offre une très bonne couverture réseau indoor/outdoor, à un coût intéressant. Il est adapté à de nombreux usages. Exemple d’usage : une centrale de télésurveillance vérifiant par la voix la présence d’une infraction ou non. La 2G fonctionne bien en situation de mobilité, notamment sur des flottes de véhicules en déplacements fréquents.

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3. Les réseaux 3G/4G : ces réseaux proposent des débits élevés et sont de fait plus consommateurs en énergie. Les objets connectés devront souvent être branchés à une source d’énergie externe. Ces réseaux permettent d’envoyer des vidéos ou de proposer du wifi ou des services multimédia à bord des véhicules.

« Les technologies Mobile IoT de 2018 ouvrent de nouvelles perspectives en termes de cas d’usages pour les objets connectés »

 «Le Mobile IoT est un terme qui décrit de nouvelles technologies (EC-GSM, LTE-M et NB-IoT) fonctionnant sur des réseaux mobiles qui optimisent la consommation énergétique des objets et la couverture radio.  La technologie LTE-M, une évolution de la 4G adaptée à l’Internet des Objets, va permettre de simplifier le déploiement des objets connectés car c’est une technologie très polyvalente pouvant satisfaire de nombreux cas d’usages au sein d’une même entreprise. Elle propose des autonomies assez proches de celles des réseaux LPWA tout en permettant la transmission de contenus plus riches (voix, images, données complexes). Orange lancera son réseau LTE-M en France cette année. »

Outre le choix du réseau quels sont les sujets à aborder lorsqu’on lance un projet d’objets connectés ?

 « Il est important d’aborder deux points dès le lancement d’un projet d’objets connectés. La sécurité du service est l’un des points les plus importants et l’entreprise se prémunira de nombreux risques en l'intégrant dès les phases de conception de son projet.

Les 700 experts IoT d’Orange accompagnent nos clients quotidiennement sur les problématiques de transmission et gestion des données sécurisées. La sélection de l’objet connecté est aussi un point qui nécessite de la vigilance : il existe un grand nombre d’objets connectés de qualité variée sur le marché. Chez Orange, nous avons testé et certifié plus de 80 capteurs que nous proposons dans notre catalogue de terminaux IoT.»


 

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