Les industriels se réinventent à l'heure de l'économie circulaire et collaborative

82 % des Français considèrent qu'il vaut mieux accompagner le développement de l’économie collaborative et circulaire que d'essayer de la bloquer.

Baromètre EcoScope, OpinionWay pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business, Juillet 2015.

L’essor de l’économie collaborative et circulaire témoigne d’une prise de conscience des consommateurs de leur impact environnemental. Pour l’entreprise, c’est l’occasion de réinventer la façon dont elle peut servir ses clients et plus largement l’intérêt général.


Une nouvelle approche nécessaire
Produire, consommer, puis jeter ! Pendant de nombreuses années ces 3 étapes ont été au cœur du cycle économique. Mais avec la prise de conscience globale de l’épuisement des ressources naturelles disponibles, les mœurs changent.  

L’essor de l’économie circulaire et collaborative compte parmi les manifestations les plus visibles de cette transformation :

  • L’économie circulaire, qui s’oppose à l’économie dite linéaire, vise à limiter le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, en augmentant l’efficacité à tous les stades. Selon une étude menée par EY Cleantech & Sustainability, ce modèle permettrait de réaliser des réductions des gaz à effet de serre allant jusqu’à 34 % par rapport à un système de production linéaire¹.
     
  • L’économie collaborative repose quant à elle sur la mutualisation des biens, des espaces et des outils. Un modèle qui suscite l’adhésion, puisque 83 % des Français considèrent que « l’important, c’est de pouvoir utiliser un produit plutôt que de le posséder »².
     

Le numérique comme accélérateur de l’efficacité…
Dans cette nouvelle économie, le rôle des technologies numériques est central. Elles offrent autant un levier puissant de mise en réseau pour les acteurs de la sphère collaborative, qu’un levier d’efficacité pour ceux qui se sont engagés dans la réduction de la consommation de matière première.     

C’est ce que démontre notamment Veolia, qui s’est fixé pour objectif de doubler son chiffre d'affaires dans l'économie circulaire entre 2013 et 2020. Pour cela le Groupe a par exemple adopté le tri digital des déchets, qui permet automatiquement de sélectionner les emballages en fonction de leur matière et de leur couleur. À la clé, des gains d’efficacité de l’ordre de 6 % et des gains de sécurité pour les salariés.   

 

… voire de réelle transformation de l’entreprise
Certaines entreprises trouvent dans l’émergence de ces tendances un moyen de réinventer leur activité historique et de toucher de nouveaux publics.     

À l’instar du groupe PSA, qui a récemment engagé sa mue : le constructeur automobile historique reformule désormais sa proposition de valeur en se définissant comme fournisseur de services de mobilité.

Cela implique la révolution de plusieurs conceptions de la part d’un constructeur automobile : PSA affirme vouloir opérer le changement « du produit au client, de la propriété à l’expérience et de la voiture à la mobilité ». Concrètement, cela passe par au moins 2 leviers de croissance :

  • l’autopartage à destination du grand public, notamment pour lutter contre l’érosion des ventes de véhicules neufs chez les jeunes et les jeunes adultes
     
  • l’autopartage et la gestion de flotte à destination des entreprises.


Et les dernières projections semblent lui donner raison : selon une étude publiée par le cabinet PwC, le secteur de l’économie collaborative devrait représenter 335 milliards de dollars en 2025³.
 

¹  Source : L’économie circulaire, une trajectoire clé pour la lutte contre le dérèglement climatique, EY Cleantech & Sustainability, septembre 2015.

²  Source : Enjeux et perspectives de la consommation collaborative, Ministère de l’Économie de l’Industrie et du Numérique, juin 2015.

³  Source : consumer Intelligence Series: The Sharing Economy, PwC, mai 2015.

 

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