Des immeubles connectés pour de nouveaux modes de travail

Avec la fin du 100 % télétravail, les employeurs ont dû trouver des solutions pour assurer la santé et la sécurité de leurs collaborateurs face au Covid-19. Les immeubles connectés, qui permettent de gérer une multiplicité de données, techniques mais aussi organisationnelles, ont un rôle primordial à jouer pour faciliter le retour au travail.

Des employés en télétravail et/ou en présentiel ?

Le Covid-19 a soulevé de nombreux défis pour les employeurs. Comment un établissement commercial peut-il préserver la sécurité de ses employés durant une pandémie ? Comment inciter les collaborateurs à revenir au bureau après de longues périodes de télétravail ? Si les recherches menées par la société PwC ont montré que 83 % des employeurs estiment que le télétravail a été bénéfique pour leur entreprise et que les employés ont pris l’habitude de travailler à distance, il apparaît également que le travail au sein d’un espace commun, où les employés sont en mesure d’échanger en face à face, apporte une plus-value essentielle. Il appartient donc aux employeurs d’offrir un environnement suffisamment sécurisé et attractif pour donner envie aux collaborateurs de revenir au bureau.

Plusieurs générations d’immeubles connectés, plusieurs fonctions

Les immeubles connectés ont commencé à se développer avant la pandémie de Covid-19. S’ils permettent une meilleure gestion de l’espace bureau, ils jouent également un rôle dans le développement des villes intelligentes et dans la maîtrise des risques sanitaires.

Les premières générations de bâtiments connectés se concentraient notamment sur l’optimisation des infrastructures et la meilleure gestion des flux et des consommations énergétiques. Les générations suivantes ont intégré les technologies numériques au-delà de la simple infrastructure du bâtiment : programmation des salles, géolocalisation, gestion des espaces partagés, services Wi-Fi, etc.

Aujourd’hui, les bâtiments connectés s’appuient sur des solutions IoT. À l’aide de capteurs et d'analyses de données en temps réel, cette nouvelle génération de bâtiment permet d’offrir des expériences personnalisées – en adéquation avec les besoins des collaborateurs – et améliore encore l'efficacité énergétique. Enfin, bien sûr, les immeubles connectés contribuent aujourd’hui grandement à réduire les risques sanitaires.

Vers de nouveaux défis d’organisation

Dans le monde post-Covid-19, les entreprises doivent repenser leur organisation afin d’encourager leurs collaborateurs à revenir au bureau dans un climat de confiance. Le principe du bureau traditionnel ne semble plus adapté. Les longues périodes de confinement ont modifié les habitudes de travail. Les projets de modernisation des immeubles doivent aujourd’hui se concentrer non seulement sur les bénéfices apportés aux occupants mais aussi mieux intégrer la santé et la sécurité.

Ainsi, avant même de penser à optimiser l’espace, il faut veiller au respect des règles de distanciation. L’hygiène, l’amélioration du renouvellement de l’air et la réduction du nombre de lieux de contact entre les personnes sont devenues tout aussi essentielles que l’attention portée au bien-être des occupants.

L'internet des objets (IoT) permet par exemple la gestion des bâtiments intelligents et favorise leur sécurité et leur efficacité. L’étude « Quocirca’s Smart Buildings and IoT » a montré que pour 48 % des principaux décideurs, l’amélioration de la sécurité et de la santé étaient le principal moteur des investissements dans les solutions d’immeubles connectés, tandis que 76 % des entreprises indiquaient avoir augmenté leurs dépenses en IoT depuis l’année dernière. Le cloud, qui permet d'interconnecter tous les systèmes d'un même bâtiment et d’adopter une gestion centralisée, est également au cœur de ces évolutions.

Comment les immeubles intelligents rendent-ils les lieux de travail plus sûrs ?

Dans un contexte post-Covid-19, la mise en place de technologies numériques récentes au sein d’immeubles connectés permet de maîtriser encore davantage les risques sanitaires, favorisant ainsi un climat de confiance propice à inciter les employés à revenir travailler au bureau. Afin que le nombre de salariés présents n’excède pas la jauge autorisée, les immeubles connectés peuvent, grâce à des détecteurs, mesurer et réajuster le taux d’occupation des lieux. Ils intègrent des solutions thermiques afin d’identifier, par exemple, les personnes ayant de la fièvre. De nombreux aménagements mobiliers connectés peuvent réduire les risques sanitaires en limitant les contacts physiques interposés : des portes à capteur, des commandes d’ascenseur sans contact, ou encore des interrupteurs d’éclairage à commande vocale. Enfin, l’amélioration des systèmes de chauffage, de ventilation et d’air conditionné améliore la filtration et la purification de l’air du bâtiment. En effet, conserver l’humidité d’un bâtiment entre 40 % et 60 % réduit la transmission de rhumes et de grippes de plus de 70 %.

Au-delà de la limitation des risques directement liés au Covid-19, les immeubles connectés peuvent aussi avoir des impacts positifs plus divers, sur la productivité des salariés ou encore sur les enjeux climatiques. Des recherches montrent que des niveaux élevés de CO2 handicapent la prise de décision de 23 % et diminuent la productivité de 11 %. En diminuant le niveau de CO2 dans les bureaux grâce à la ventilation, la productivité pourrait donc être augmentée.

Par ailleurs, les immeubles connectés peuvent gérer de façon efficace leur consommation énergétique en contrôlant plus précisément le chauffage, l’éclairage ou les systèmes de sécurité. Grâce à des capteurs, des logiciels et des matériaux innovants, les émissions de gaz à effet de serre du bâtiment sont ainsi réduites.

Le déploiement des immeubles connectés

Mettre en place toutes ces nouvelles technologies au sein d’un bâtiment peut être coûteux. Cependant, les entreprises gestionnaires d’immeubles peuvent faire appel à des prestataires de services spécialisés. Ces prestataires proposent des partenariats pour installer des dispositifs garantissant la sécurité et la santé sur le lieu de travail, mais aussi pour favoriser l'utilisation judicieuse de l'énergie, ou encore le bien-être des employés du bâtiment (température, humidité, etc.). Ils proposent également des solutions connectées de productivité au travail, des outils de communication et de collaboration unifiées (UC&C) et une surveillance des espaces.

Orange a développé Thing’in, une plateforme d’aide à la modernisation de bâtiments grâce à des technologies intelligentes de visualisation et d’exploitation des données d’objets connectés et non connectés présents dans les locaux.

Le déploiement des bâtiments intelligents doit également se concentrer sur les questions de sécurité et de confidentialité. Les cyberattaques ont fortement augmenté durant la pandémie. De plus en plus reliés entre eux au sein de réseaux, les bâtiments représentent une cible privilégiée.

La multiplication des données échangées par les salariés au sein d’un bâtiment intelligent pose également des questions de cybersécurité, obligeant à trouver le juste équilibre entre confidentialité, amélioration de la santé et de la sécurité au travail et services aux collaborateurs.

Les solutions IoT, cloud et autres outils numériques peuvent donc rendre les immeubles plus sûrs, plus attrayants, favoriser le retour des salariés et contribuer, au long terme, à la mise en place de villes connectées, plus respectueuses de l’environnement.

Lire ce blog anglais : Smart buildings and the new office: how digital can enable the way forward