Coup de jeune sur l'entreprise

Vous pensiez que la génération Y était une mode ? La génération Z qui la suit s’inscrit dans sa continuité. Nés entre les années 80 et 2000, ils représenteront 50 % du marché du travail en 2020. Et si c’était sur le terrain du digital que l’entreprise et ces générations se rejoignaient ?

 

La génération Z aux rayons X
Née dans la 2ème moitié des années 90, la génération Z est aujourd’hui âgée d’une vingtaine d’années. Alors que celle-ci frappe à la porte de l’entreprise, des relations de travail d’un genre nouveau l’accompagnent.

Les "Z" semblent se caractériser par un rapport « décomplexé »(1) à la hiérarchie. Ils n’hésiteront pas à solliciter leurs supérieurs pour que s’établisse un mode de management où l’explication est essentielle. « Les Z doivent être convaincus du bien-fondé ou du sens de la mission demandée », rappelle Marie-Claude Sivagnanam, Directrice générale des Services à la ville de Cergy. Ils souhaitent être rassurés, d’où une recherche de feedbacks fréquents. « Les retours peuvent durer de quelques minutes à une demi-heure : ils sont sensibles aux prises de contact informelles tout au long de la journée », précise Grégoire Buffet, fondateur du cabinet de recrutement H3O.

Une récente étude du cabinet de conseil The Boson Project révèle que pour 31,5 % de la génération Z la débrouillardise est un gage de réussite professionnelle(2). C’est là l’un de ses meilleurs atouts, dans un univers professionnel en quête de flexibilité. 

Séduire et fidéliser : un défi RH et managérial
Le portrait des "Z" est proche de celui que l’on faisait de la génération précédente, et semble plutôt confirmer un certain profil professionnel au sein des « digital natives » : ceux qui sont nés ou ont grandi à l’ère d’internet et de l’explosion du numérique.

L’enjeu pour l’entreprise est d’intégrer cette génération dans ses modes de travail, dans un contexte où certaines compétences sont rares et où la concurrence est internationale : 21 % des jeunes diplômés français envisagent de s’expatrier et 65 % de ceux qui ont trouvé un emploi à l’étranger n’envisagent pas un retour en France(3).


Cela signifie développer de nouveaux atouts de sa marque employeur : on sait par exemple qu’à salaire égal, les candidats de la génération Z privilégient à 25 % l’entreprise la plus « fun » et à 21 % la plus éthique. Mais cela signifie également mettre en place un cadre professionnel qui sache fidéliser ces profils et en tirer le meilleur parti.

Le digital pour terrain d’entente
Indirectement, les technologies sont peut-être les meilleures alliées de l’entreprise pour transformer les modes de travail conformément aux attentes des nouvelles générations d’actifs.
 

  • Smartphones, tablettes et applications professionnelles ouvrent les possibilités de travail en mobilité, facilitant l’autonomie dans l’organisation de son travail.
  • Plateformes de partage et réseaux sociaux d’entreprise favorisent l’implication professionnelle, la participation et les échanges informels au-delà des liens hiérarchiques.
  • MOOCs et e-learning stimulent la curiosité et la formation continue.


En offrant un cadre technologique attrayant et favorable à l’interaction, la souplesse et l’efficacité, ce sont ses méthodes de travail que l’entreprise adapte et met au diapason de la génération « digital native »
 

(1)  "Après la génération Y, la génération Z : comment les manager ?", lagazette.fr, avril 2015

(2)  "La Grande InvaZion", The Boson Project & BNP Paribas, janvier 2015

(3)  "Baromètre de l’humeur des jeunes diplômés", Deloitte, janvier 2015


Pour aller plus loin

>> Entreprise numérique : enjeux et opportunités

>> Usages pro/perso : donnez des repères à votre équipe