internet des objets et knowledge graph : la vision de Google #leweb

Ben Gomes, Vice Président chez Google, a été l'un des premiers interviewés de la première après-midi de LeWeb'12. Pour lui, l'internet des objets est extrêmement lié à l'intelligence sociale, un concept lui-même très proche de l'open data et Big Data. Explications...

le "knowledge graph" est...

Google a mis en place ce qu'ils appellent un "knowledge graph" (un graphique représentant les liens entres les connaissances) pour pouvoir relier les connaissances, et non plus les mots-clefs.

Concrètement, ce knowledge graph représente aujourd'hui 18 milliards de connections entre les objets (le sens d'un mot) et les mots-clefs (les caractères qui forment le mot).

... une porte sur l'internet des objets

Les robots de Google indexent aujourd'hui 30 000 milliards de pages. Grâce à ces données, il est possible de mettre en rapport des connaissances avec des demandes précises d'utilisateurs vis à vis d'un moteur de recherche.

Pour faire cela, les contenus sont agrégés via des bases de données publiques et ouvertes (Wikipedia par exemple) et des bases de données propres à Google. Bien entendu, les connaissances sont construites sur une masse de mots-clefs correctement ordonnés et donc nécessitent énormément de données pour être reconstituées.

Comment faire donc pour nous relier à notre frigo, celui qui est dans notre maison à nous et pas celle du voisin ? Comment faire pour nous mettre en rapport avec l'internet des objets qui nous entoure, nous en tant qu'individualité ?

le futur : accéder à notre internet des objets personnel ?

Pour cela, Google essaie de "retourner" l'internet des objets : ce dernier est constitué par tous les contenus mis online (entre autres) et, à l'inverse, Google se concentre sur les grands termes recherchés (la Tour Eiffel par exemple).

Le but de l'internet des objets (et de Google donc) est d'atteindre le point où ces deux couches de données se croisent. A ce moment-là, on pourra demander à des moteurs de recherche une question comme "où sont mes clés ?" et accéder à l'internet des objets comme quelque chose de physique.

Au fur et à mesure que le "knowledge graph" grossit, les moteurs de recherche tels que Google pourront alors répondre à des questions de plus en plus compliquées. Si aujourd'hui il peut répondre à des questions basiques telles que "qui est la femme de Barack Obama ?", ce n'est pas encore le cas pour des questions très précises et personnelles. Mais c'est l'objectif !

Rémi