green IT : des chiffres… à interpréter avec précaution !

des chiffres sur les TIC et l’environnement

En 2007, le cabinet Gartner estimait à 2% la part du secteur des TIC dans les émissions mondiales de CO2, soit autant à l’époque de l’étude que les émissions générées par l’aviation civile.

Le secteur publie l’année suivante via le GeSI (Global e-Sustainability Initiative), l’étude Smart 2020. Cette dernière confirme l’impact du secteur et met en avant sa capacité à réduire de 15% les émissions de CO2 des autres secteurs à horizon 2020 par l’utilisation de ses solutions.

Les ONG s’intéressent alors au sujet. Greenpeace met en place son Cool IT Challenge en 2009, un classement des acteurs des technologies de l’information et de leurs réalisations en matière de lutte contre le changement climatique.

D’autres chiffres sont aussi régulièrement communiqués et relayés par la presse ou des sites spécialisés.

Ainsi par exemple en 2009, un article du Times communique sur le « coût d’une requête Google », 7g de CO2, soit deux fois moins qu’une tasse de thé et de l’énergie nécessaire à sa préparation. Avec 3,3 milliards de requêtes par jour en 2012, Google aurait donc généré à lui seul au moins 8 431 milliers de tonnes de CO2 sur l’année … de quoi s’intéresser à la source de l’étude, attribuée – à tort –à Alex Wissner-Gross, un chercheur physicien d’Harvard.

Plus récemment en août 2013, un autre article du Time fait référence à un rapport qui conclue que le smartphone consomme plus qu’un réfrigérateur.

« green IT »,  « IT for green »

L’important de ce bref extrait d’actualités marquantes pour le secteur des TIC n’est pas uniquement d’en retenir les chiffres en eux-mêmes.

Il révèle des éléments de contexte importants qui ont structuré la démarche des acteurs du secteur pour :

  • répondre au mieux de leur responsabilité environnementale auprès des différentes parties prenantes, et réduire leurs impacts : on parle de « Green IT »
  • valoriser les bénéfices de leurs services : il s’agit dans ce cas « d’IT for Green »

Et puisque les chiffres parlent aux esprits, l’une des priorités majeures est d’évaluer et de quantifier les impacts.

des questions cruciales en matière d’étude environnementale

Il soulève donc quelques questions cruciales en matière d’étude environnementale parmi lesquelles :

  • quel est l’objectif de l’étude ?
  • quel est le périmètre évalué ?
  • quelles sont les sources de données ?
  • comment les calculs sont faits ?

Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre au prochain épisode !

Marion
Orange Consulting

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Marion Michot

Je m’intéresse à l’environnement de façon générale, la façon dont il évolue, les moyens de l’étudier, les solutions pour le préserver. Les TIC façonnent chaque jour un peu plus notre monde et nos modes de vie. Une large partie de mes activités est consacrée à leurs effets sur notre environnement. Il s’agit de les comprendre pour mieux les maîtriser et les valoriser. Je suis Consultante Expert au sein du pôle Développement Durable d’Orange Consulting.