Pourquoi la gestion des performances est-elle devenue un sujet si important dans le cloud computing ? C’est très simple : il n’y a pas grand intérêt à passer au cloud si les utilisateurs finaux ne peuvent plus utiliser efficacement leurs applications essentielles à l’entreprise. Nous avons discuté avec Jean Critcher, expert chez Orange Business, afin de connaître les quatre problèmes clés que vous devez surmonter concernant les performances des applications sur le cloud.
1. intégrez les performances des applications à votre business case
L’évaluation des performances d’application doit intervenir dès l’élaboration de votre business case pour le cloud computing. Les performances des applications sont un facteur clé qui vous aidera à sélectionner les applications à déplacer vers le cloud. Par exemple, si votre critère principal est l’économie de coûts, alors tout problème de performances ralentissant vos processus d’entreprise ou votre productivité peut théoriquement annuler les éventuelles économies réalisées.
2. déterminez comment évaluer la réussite
Pour être capable d’évaluer efficacement les performances des applications, vous devez identifier vos indicateurs clés de performance (ICP). Ceux-ci devront également refléter l’impact des différentes approches de déploiement, comme le cloud public ou privé. Pour vous donner un ordre d’idées, une enquête menée par Orange sur les ICP des applications a révélé que le temps de réponse des applications est le plus courant (93 %), suivi par la disponibilité (72 %), le temps de réponse des transactions (68 %), la latence, l’instabilité, la perte de paquets (68 %) et le temps de réponse des serveurs (66 %). La surveillance des ICP doit constituer une activité continue (et ce, même une fois que l’application a été déployée au sein du cloud) car ces indicateurs vous donnent des informations précieuses sur la façon dont vos applications réagissent aux changements de conditions (tant sur le plan de l’entreprise que technique), comme par exemple les conséquences d’un lancement de plus grande ampleur sur la disponibilité.
3. définissez vos accords de niveau de service
Vos ICP doivent également jouer un rôle dans la constitution des accords de niveau de service (service level agreements, SLA) que vous avez établis avec votre fournisseur de services. Notre enquête a déterminé que les SLA orientés applications prenaient la première place (69 %), suivis par les services de réseaux gérés (56 %) et les SLA d’entreprise ou gestion des systèmes (27 %).
L’approche adoptée par votre fournisseur de services pour le développement des applications peut influencer considérablement les performances de vos applications. Même la façon dont l’application est virtualisée peut faire une grande différence, selon la façon dont les clients sont partitionnés dans l’infrastructure partagée. Les ressources n’étant pas inépuisables, les actions d’un autre client peuvent avoir des conséquences sur les performances de vos applications. Cela doit transparaître dans vos SLA.
4. ne faites pas tout à la fois
Les performances des applications du cloud peuvent être altérées si vous tentez de tout faire d’un coup. Vous devez opter pour une approche par étapes vers le cloud computing. Ainsi, vous disposez d’une visibilité sur la qualité des performances de vos applications cloud et pouvez déterminer les implications de vos plans de contingence ainsi que leurs répercussions sur la Planification de la continuité de votre société (Business continuity planning, BCP). Une fois que votre application a été testée et est stabilisée dans des conditions réelles, vous pouvez alors chercher à ajouter de nouvelles applications sur le cloud. La gouvernance est une partie essentielle de cet exercice. Elle vous fournit un cadre pour la distribution, le remplacement et la mise à niveau des applications, ceci afin d’empêcher que d’éventuels changements n’altèrent leurs performances et leur disponibilité.
Vous pourrez obtenir davantage d’informations sur le cloud en lisant notre document Cloud Computing Insight, publié récemment.
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Anthony Plewes
Photo: Arun Kulshreshtha
After a Masters in Computer Science, I decided that I preferred writing about IT rather than programming. My 20-year writing career has taken me to Hong Kong and London where I've edited and written for IT, business and electronics publications. In 2002 I co-founded Futurity Media with Stewart Baines where I continue to write about a range of topics such as unified communications, cloud computing and enterprise applications.