3 tendances Cloud pour 2012

Cette année est-elle celle du Cloud, comme en 2011 ou comme auparavant en 2010 ? La différence, c’est qu’il est sur le point de basculer. Microsoft, Google et Amazon ont déjà planté leur drapeau sur les services cloud et Apple, avec iCloud, a rejoint le club. Si les consommateurs sont maintenant conscients de ce terme, de nombreuses entreprises restent préoccupées par la sécurité, la qualité de service et l'intégration. Qu’en disent les analystes ?

la sécurité

La sécurité figure en première place de l’agenda 2012. Les analystes le disent : un des fournisseurs majeurs de services basés sur les technologies cloud s’effondrera sous le coup d’une masse de programmes malveillants, les pirates ciblant les services cloud pour évaluer la facilité d'une attaque.

La nécessité de déployer la meilleure protection pour les données basées sur les technologies cloud conduira de nombreuses entreprises à externaliser leur infrastructure : plus de 50 % des 1000 plus grosses sociétés mondiales vont stocker des données client sensibles dans le cloud d'ici à fin 2016.

« Si les applications sur sites sont en général couvertes par des accords de licence perpétuels et des solutions en mode SaaS (Software as a Service) tarifées par abonnement, ces modèles sont en passe de s’estomper car les clients exigent de plus en plus de souplesse dans leurs contrats », prédit Forrester, signalant l’évolution de nouveaux fournisseurs de solutions « cloud broker ».

L’impact du BYOD (bring your own device) et le rythme effréné de l’évolution des smartphones va modifier l’attente des clients par rapport à ce que les services de cloud peuvent leur proposer. Ces clients travaillent dans vos bureaux. D’après le Yankee Group : « Pratiquement 1 professionnel sur 5 possédant trois terminaux ou plus adoptera un service de cloud personnel pour le stockage en ligne, la sauvegarde et la synchronisation », d’ici à fin 2012.

Le défi le plus important posé aux services à base de cloud ? Les entreprises de moins de 500 employés subissent réellement plus de cyberattaques que les entreprises plus importantes. Voilà un marché tout prêt à être remporté par des fournisseurs de services cloud bien implantés (ou à être perdu si la sécurité échoue).

la qualité de service

Pour remporter ce marché, les cloud brokers doivent fournir des preuves tangibles d’essais de sécurité indépendants, conseille Gartner.

« Si les entreprises évaluent les avantages potentiels du cloud en termes de simplicité de gestion, d’économies d’échelle et d'optimisation de la force de travail, il est également primordial qu'elles évaluent soigneusement les services cloud pour leur capacité à résister aux attaques et aux menaces de sécurité », déclarent les analystes. De tels services cloud à bas coût vont cannibaliser jusqu'à 15 % du revenu des acteurs majeurs de l'externalisation d'ici à 2015.

Gartner prévoit aussi que les services informatiques gérés à bas coût prendront encore plus d’importance dans les cinq prochaines années, ajoutant : « le marché prévu des services informatiques de 1 trillion de dollars est à l’aube d'une phase de perturbation, similaire à celle que les compagnies aériennes à bas coût ont apportée dans l'industrie des transports ».

Cette onde de perturbation encourage les fournisseurs existants à améliorer leurs offres. Selon Forrester : « tous les fournisseurs de cloud essaient de faire monter la chaîne de valeur pour fournir des services cloud à valeur plus élevée. En 2012, nous verrons de plus en plus de fournisseurs d’« infrastructure-as-a-service (IaaS) » proposer des services de plate-forme technologique, des fournisseurs de plates-formes proposer des services logiciels et des fournisseurs d’applications qui intègreront des services de processus commerciaux dans leurs offres ».

« Les grandes sociétés de logiciels commenceront à paniquer si elles n’ont pas une bonne histoire de cloud à raconter. Ou elles ont déjà tout sous contrôle et sont prêtes à diffuser des versions cloud de leurs produits existants ou elles vont se précipiter et se mettre à acquérir des sociétés de cloud. Nous le voyons déjà avec l’achat récent par Oracle de RightNow Technologies et l’acquisition par SAP de SuccessFactors. Je pense que d’autres acquisitions de même nature vont vraisemblablement suivre », prévient le directeur technique de Rackspace, John Engates.

l’intégration

Le rêve de services unifiés est que tout – vos flux sociaux et votre courrier électronique, votre agenda, votre carnet d’adresses et vos données société – c’est-à-dire toutes les informations dont vous avez besoin, soit facilement disponible grâce aux services à base de cloud et via un seul portail.

Le hic ici, c’est que si tout le monde semble s’accorder, les premières sociétés à l’heure actuelle ayant adopté au tout début les services cloud essaient d’intégrer plusieurs services à base de cloud : partage de fichiers, courrier électronique, chat en direct, vidéo conférence, médias sociaux, par exemple.

« En 2012, nous verrons davantage de solutions cloud collaboratives émerger là où les partenaires commerciaux collaboreront sur les informations, les objets métier, voire les processus commerciaux de bout en bout dans le cloud. La collaboration cloud deviendra un moteur d’activité essentiel pour passer aux solutions cloud », prédit Forrester.

Ceci engendrera également de nouvelles opportunités de services à base de cloud dans de nouveaux secteurs, y compris des solutions telles que la gestion du cycle de vie des produits (PLM), la veille économique (BI) et la gestion de la chaîne logistique (SCM).

Le dernier mot revient à IDC : « En raison de l’utilisation accrue du cloud computing, les DSI prendront en 2012 jusqu’à 20% de leur temps à revoir les termes et conditions de leurs contrats de services pour standardiser le tout ».

Stewart

Article original disponible ici.

Credit photo : © rubysoho - fotolia.com

Stewart Baines
Stewart Baines

Journaliste depuis prés de 20 ans et diplomé en Sciences et Philosophie, j'ai créé en 2002, l'agence Futurity Media avec Anthony Plewes. L'objectif de notre agence est d'accompagner les entreprises à identifier des sujets émergents dans le domaine des nouvelles technologies.