le DSI et la girafe - 2ème partie

Dans mon billet précédent nous avons vu combien il était nécessaire, pour les DSI, de consolider le socle d’infrastructure technique existant. Ces mises à niveau sont des prérequis pour permettre au SI de s’ouvrir aux nouvelles technologies. C’est une question de survie pour  l’entreprise.

un SI ouvert aux nouvelles exigences

Car selon les prédictions du cabinet Forrester, les sept ruptures technologiques pour 2013 sont le cloud, les tablettes, le big data, la sécurité, le collaboratif, le social business et les objets connectés. Leurs technologies sont désormais mures pour être déployées. Massivement ou pas, selon les secteurs. Puis il faut garder également en tête la préparation de l’arrivée de IPV6.

Car en plus de leurs maturités, ces ruptures technologiques sont de véritables leviers de croissance selon leurs modes d’utilisation.

Aujourd’hui, la crise est telle que les entreprises doivent trouver de nouveaux créneaux pour augmenter leurs revenus, ou compenser la perte de CA par ailleurs. Le rôle du DSI est essentiel et stratégique dans cette conquête. En plus des chantiers « normaux » précités, le DSI doit être force de proposition pour fournir de véritables solutions aux métiers.

une mallette d’outils indispensables

Pour cela il doit se prémunir, au minimum, des outils indispensables comme (liste non exhaustive) :

  • un schéma directeur, de 3 à 5 ans, avec toutes les évolutions stratégiques pour l’entreprise,
  • une cartographie exacte de son parc applicatifs existant,
  • un recensement complet de son infrastructure réseaux et IT (dates d’acquisition, durée de la maintenance, dates de mise à jour de logiciel, …),
  • le coût de fonctionnement de chaque poste (les ressources humaines (interne, externe), les maintenances (serveurs, logiciels), le coût du réseau,
  • l’espace disponible du datacenter, date de la dernière rénovation technologique du datacenter.
  • puis probablement une modification de son organisation pour gérer le quotidien et les nouveaux projets.

Puis se poser des questions comme (liste non exhaustive) :

  • est ce que mon SI est efficient ?
  • quelles sont les applications/données stratégiques de l’entreprise ?
  • qu’est-ce que je peux sortir de mon datacenter ?
  • sur quels projets je dois mettre en priorité mes ressources (humaines et financières) ?
  • dois-je garder encore l’exploitation de mon data center ?
  • est ce qu’il y a des données sur les quelles je peux valoriser ?
  • qu’est ce que je peux faire tout seul ?
  • sur quels partenaires de confiance je peux m’appuyer ?
  • est-ce que je suis bien accompagné sur le plan juridique ?

savoir prendre de la hauteur

Aujourd’hui, avec la maturité des technologies, le savoir-faire des intégrateurs, la fiabilité des hébergeurs, la pertinence des acteurs de changement, … le DSI a de quoi pour le soulager des tâches non-stratégiques (jugées non core business) afin de gagner en efficacité tout en optimisant son coût de fonctionnement. Il peut même se permettre de tout faire s’il a les moyens. Oui, tout faire  Sauf… reporter de nouveau les chantiers importants.  

Pour cela, le DSI ne peut pas être en même temps à la commande et au fourneau. Il doit savoir prendre de la hauteur pour sentir d’où vient le vent, d’où vient le danger, où est la bonne direction. C’est la girafe au milieu de la savane.

 Dinh Hoang Nguyen

crédit photo : jameschipper - Fotolia.com

Dinh Hoang Nguyen

Senior Business Developer au sein de la Direction de Grands Clients d’Orange Business, dans le domaine de l’infogérance IT et du Cloud, j'accompagne nos clients pour comprendre leurs besoins, leurs problématiques, les enjeux … afin de leur apporter les solutions les plus adéquates : c’est juste passionnant ! En contact permanent avec nos clients, nos partenaires, nos compétiteurs, dans les séminaires et les conférences,  je ressens comment ce monde de l’IT bouge. Et ce, à une sacré vitesse ! C’est de cela que je voudrais partager avec vous à travers ce blog.