La place des villes dans notre mode de vie connecté

Comment les villes peuvent-elles répondre aux besoins des individus et des entreprises à l’ère du digitale ? Pour répondre les centres urbains ont entamé leur mue, en intégrant toujours plus les technologies connectées.

Une urbanisation galopante

Autrefois les villes s’apparentaient à des campements permanents, érigés autour de ressources naturelles vitales, dotés d’une position stratégique facile à défendre, comme une colline ou une île, ou situés au carrefour de routes commerciales importantes. Leur développement laissait, par la suite, une large part à l’improvisation. La naissance d’infrastructures répondait aux besoins fondamentaux que sont la survie et le commerce, plutôt qu’à une planification long-terme.

Aujourd’hui, cela a bien changé : désormais, les villes génèrent plus de 80 % du PIB mondial et 54 % de la population vit en zone urbaine. D'ici 2045, cette population va croître de 150 % pour atteindre 6 milliards d’individus. Un mouvement qui donne parfois naissance à des théories étonnantes : selon certains, l’organisation mondiale de demain ne serait plus structurée autour de pays et leurs frontières, mais autour de mégapoles.

Quoi qu’il en soit, pour faire face à ces évolutions, les villes vont devoir faire évoluer les systèmes et services qu’elles fournissent à leurs habitants.

Décupler l’intelligence des villes grâce au digital

Les villes intelligentes n’en sont encore qu’à leurs tout débuts, mais ceux-ci sont prometteurs. En rendant les systèmes d'éclairage public plus écologiques ou en augmentant la sécurité et l’efficacité de la circulation, la technologie optimise l’ensemble des services publics et nous fait entrer dans la smart city.

Exemple à Paris, avec le projet Sequana simulant une crue majeure de la Seine et l’intervention des principaux services d'urgence. Un outil hébergé dans le Cloud a permis d’optimiser la collaboration et le partage de documents en temps réel, en vue de favoriser la coordination des services à l’œuvre sur le terrain.

Au Qatar, l'infrastructure intelligente utilise des données en temps réel pour aider à gérer l'eau et l'énergie, tandis que des compteurs communicants permettent de réduire considérablement le gaspillage et de gérer la fluctuation de la demande.

Un enjeu écologique fort

Parmi les objectifs des villes numériques, l’écologie est en tête de liste. Aujourd’hui, les villes représentent environ deux tiers de la consommation d’énergie mondiale, et plus de 70 % des émissions gaz à effet de serre.

Rendre les villes plus vertes est donc une priorité et le digital a un rôle à jouer : les systèmes de stationnement intelligents réduisent le temps passé par les véhicules à la recherche d’une place de stationnement et les réseaux intelligents rendront les villes plus économes en énergie. Preuve de l’importance accordée à la ville verte, le marché des solutions intelligentes énergétiques devrait passer de 7,3 milliards à 21 milliards de dollars d'ici 2024, à l’échelle mondiale.

Des services digitaux plébiscités

Il y a une adhésion publique évidente aux solutions digitales qui peuvent faire de nos villes des lieux de vie et de travail à la fois plus sûrs et plus écologiques. Selon une récente étude de l'Institut d'ingénierie et de technologie du Royaume-Uni, 29 % de la population considère que l’éclairage public « intelligent » améliore leur sécurité, avec un effet dissuasif sur le criminalité et permet des économies d’énergie. Alors que 25 % des interrogés juge intéressante la perspective de bâtiments qui génèrent leur propre énergie et 23 % sont convaincus de l’utilité de capteurs intégrés aux routes et aux bâtiments pour mesurer les flux de la circulation, prédire les embouteillages et ajuster les feux de circulation ou les panneaux.

Cette appétence pour la smart city se retrouve également en Inde, où des initiatives conduites par Orange visent à améliorer la sécurité routière. À Patna, les systèmes intelligents mesurent et détectent les infractions routières et les excès de vitesse. Dans l’état du Tamil Nadu, un système similaire a contribué à sauver plus de 120 000 victimes d'accidents routiers en favorisant des interventions rapides.

En fin de compte, les technologies récemment apparues pour soutenir la vie digitale se glissent dans une tendance plus importante, qui vise à faire des villes des lieux où il fait bon vivre, travailler et jouer – mais aussi à les rendre attractives pour les investisseurs. Et la technologie permet d’impliquer plus que jamais les citoyens dans ces transformations.

Lire cet article en anglais : Digital living – how our cities support our connected way of life
This article first appeared on LinkedIn here.

 

Pour aller plus loin

Comment l'IoT modifie les métiers de la logistique, du commerce, de la maintenance
Les villes s'animent au rythme des technologies M2M
[Témoignage] Bouches-du-Rhône Tourisme : Des statistiques inédites pour mieux suivre les flux touristiques
[Témoignage] Compagnie des Transports Strasbourgeois : Dématérialiser les titres de transport sur mobiles NFC
« Il n'existe pas un modèle de smart city, mais des projets adaptés aux besoins de chaque ville »

Helmut Reisinger
Helmut has over 20 years experience in enterprise markets and solutions. Prior to his appointment as Head of the International Business he was SVP Europe & Russia, CIS at Orange Business since he joined Orange in 2007.
 
Based in Vienna, Reisinger reports to Thierry Bonhomme, president and CEO of Orange Business and is a member of the Executive Committee. Prior to joining Orange Business, Helmut was vice president Western Europe at Avaya Inc. Before joining Avaya, Helmut was CEO of private equity owned NextiraOne Germany and a member of their European Executive Committee.
 
Prior to that, Helmut also held several leadership positions during his nine-year tenure with Alcatel Austria with his last position being managing director of Alcatel’s enterprise activities in Austria. 
 
A native of Austria, Helmut is a graduate of Vienna University for Economics and Business Adminsitration, CEMS Masters Program at WU Wien with terms at Hochschule St Gallen and ESCCA Angers. 
 
Helmut speaks German, English, Spanish and French.