Révolution numérique des stades : vers une expérience encore plus riche

L’évolution constante de nos équipements de salon nous permet aujourd’hui de vivre chez nous une expérience enrichie lors des évènements sportifs. Certains grands stades ont compris l’importance de se transformer en plaçant le spectateur au cœur de leur stratégie et amorcent leur mutation. Avec quelle ambition ?

L’ « expérience spectateur » évolue

Se rendre au stade pour supporter son équipe et s’isoler du monde l’espace d’un instant sont les raisons qui poussent – aujourd’hui encore – bon nombre d’amateurs de sport à se rendre dans les stades. Cependant, les évolutions de comportement notamment liés au digital nourrissent la demande grandissante de vivre une expérience plus riche et connectée bout à bout sur l’ensemble du parcours du spectateur.

Outre les outils, comme le e-billet, qui se démocratisent, l’idée est dans un premier temps de réellement l’accompagner et de l’informer des obstacles (problème dans les transports, embouteillages, porte d’accès) qu’il est susceptible de rencontrer entre son domicile et sa place dans le stade.

Un deuxième enjeu de taille se présente pour les stades. Il réside dans le fait d’offrir une véritable valeur ajoutée au spectateur qui effectue le déplacement. TV 4K, home cinéma, commentaires d’experts, statistiques, ralentis, caméras rapprochées, interviews, boissons fraîches à portée de bras, interactions via Livetweet… la liste est longue mais le constat est unique : l’expérience du téléspectateur est déjà très riche, et le petit pincement que provoque le réel ne justifie parfois que trop peu le fait de quitter son confortable canapé.

Enfin, le spectateur ne se contente plus d’assister passivement à la fête et de vivre l’émotion. Il veut être impliqué et partager son émotion dans et en dehors de l’enceinte. Utilisons l’analogie du « consom’acteur » pour le désigner comme un  « spect’acteur ». Il publie des photos sur les réseaux sociaux, participe à des challenges entre tribune, consulte la liste des chants de supporters, etc.

 

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Différentes typologies de cas d’usages sont possibles dans les quatre grands temps de l’expérience spectateur

Le digital comme élément clé

Sur ce parcours centré sur le « spect’acteur », le digital permet de répondre à ces évolutions comportementales en proposant de nouveaux usages adaptés.

Il permet de faciliter l’accompagnement des clients lors de leur trajet jusqu’à l’arrivée dans le stade via des informations précises, géo-localisées et ultra personnalisées. Le déploiement du réseau LoRa pour les objets connectés, le réseau Orange Beacon Network - voir le billet de Guillaume Odriosolo - sur la technologie Beacon sont deux exemples de solutions pertinentes qui nourrissent l’ambition de rendre « l’expérience spectateur » plus riche et connectée durant le trajet du spectateur jusqu’à sa place dans l’enceinte.

Pierres angulaires de cette approche, les applications mobiles offrent toujours plus de services innovants pour booster l’expérience vécue, comme :

  • des informations : statistiques, messages marketing, localisation des lieux clés,
  • des contenus : commentaires, ralentis sous différents angles,
  • ou encore des services : système de commande à la place, réalité augmentée, support pour les vêtements et lunettes connectées.

Avec l’idée de se sentir au stade comme à la maison en profitant pleinement du spectacle offert.

Tous ces usages ont une variable commune : la connectivité

En plus des réseaux 4G qui s’ancrent toujours plus profondément dans les stades et grande salles de spectacles, nombreux sont les stades qui ont pris l’initiative de déployer des réseaux Wifi HD pouvant supporter des dizaines de milliers de connections simultanées. Stade de France et Parc des Princes à Paris, Parc OL à Lyon, Allianz Riviera à Nice, stade Bordeaux Atlantique à Bordeaux, Orange Vélodrome à Marseille et le Stade Ernest Wallon, propriété du Stade Toulousain, premier stade de rugby 100% connecté d’Europe ; l’un des stades les mieux connectés du monde.

Adaptation du business model

Ces importants investissements nécessitent alors de repenser le business model de ces stades pour que les exploitants y trouvent de nouvelles sources de revenus, avec comme axe de réflexion stratégique l’expérience spectateur.

Avec des produits et services plus riches et en plus grands nombre, l’augmentation du panier moyen est une des pistes privilégiée. De quelques euros en moyenne par match en France, il peut atteindre la centaine de dollars aux Etats-Unis pour certains évènements (ex : Superbowl). L’objectif étant d’amener les spectateurs à consommer durant l’évènement et/ou mieux s’équiper pour supporter leur équipe. L’exploitation du Big Data généré dans ces structures entièrement connectées permet d’optimiser les produits et services de manière ciblée et réactive.

Un autre exemple de pratique de plus en plus utilisé est le fait de contractualiser le « naming » (= le nom) du stade avec une entreprise. L’Allianz Riviera, Orange Vélodrome sont les exemples les plus parlants en France dans une tendance qui se généralise et permet aux exploitants des stades de générer des revenus supplémentaires.
 

L’expérience du spectateur évolue donc, et l’expérience offerte s’adapte à cette évolution. Parfois considéré comme nocif dans l’appréciation d’un spectacle sportif, le digital n’a pas vocation à remplacer les pures émotions du sport, mais de jouer le rôle de stimulateur afin de rendre l’expérience plus connectée, sociale et interactive. Il ne doit pas les empêcher de voir mais leur faire voir plus, et mieux, afin d’amener les spectateurs à se rendre de nouveau dans le berceau des émotions du sport : le stade.

Mohamed

 

 

 

Mohamed Idoubella

Au sein d’Orange Consulting depuis 2014, j’interviens en tant que Consultant dans la réalisation de projets visant à améliorer l’expérience client grâce au digital. Deux grandes thématiques pilotent mon activité : les fonds d’innovation en lançant des expérimentations sur de nouvelles technologies avec nos clients d’une part, et les problématiques de Data Analytics d’autre part.
Passionné par l’innovation et l’évolution de nos modes de fonctionnement, je suis ces sujets de près dans notre écosystème en perpétuelle évolution.