transformation Cloud des partenaires IT : seuls ceux qui ont choisi le cloud sont sur leur nuage

Le 25 novembre dernier, lors de la conférence Partner VIP dont nous avons déjà parlé sur ce blog, Didier Krainc, le directeur général d’IDC France, nous a présenté une étude sur la transformation Cloud des entreprises lors de la table ronde animée par Alain Berry (directeur Communication de la filiale Orange Cloud For Business) ayant pour sujet « être un acteur du Cloud en s’appuyant sur Orange Business ».

Cette étude a été réalisée en mars 2014, et porte sur plus de 500 entreprises du monde des partenaires IT (éditeurs, SSII et revendeurs de l'informatique) quant à leur utilisation du Cloud. Elle indique également les bénéfices que ces derniers en tirent. On s’aperçoit ainsi que les revendeurs n’utilisent que très peu le Cloud, à l’inverse des éditeurs qui en tirent déjà presque un quart de leur chiffre d'affaires.

le cloud : un des quatre piliers de la transformation numérique

En termes de croissance globale, « on a retrouvé le niveau d’avant 2008 » a expliqué le patron d’IDC. En 2013, dans un contexte de reprise économique, « le Cloud représentait un marché de 1,5 milliards d’euros, et on prévoit 1,9 milliards d’euros pour l’année prochaine ». C'est donc relativement modeste nous a confié Didier Krainc, mais le Cloud est toutefois l’un des quatre piliers de la transformation numérique, en croissance annuelle d’environ 25 %.


 

les Editeurs en France 

Le marché de l'édition en France est fort de 4 000 sociétés, dont les 4 leaders se partagent 70% du marché. Concernant le Cloud, beaucoup de petits éditeurs de niche ne veulent pas faire l'effort du SaaS car ils jugent que l’intérêt de cette solution est limité. Le SaaS viendrait ainsi en rupture du business model de ces petites entreprises. De l’autre côté du prisme, 25% des éditeurs sont issus du monde du Cloud. Quoiqu’il en soit, c'est le SaaS qui tire indéniablement le marché

La conclusion est donc que les petits éditeurs encore réticents à changer leur modèle économique, pour basculer leurs produits en mode SaaS, pourraient bien connaître des difficultés dans les mois et années qui viennent, car il est difficile de résister à une vague de fond, surtout quand on est petit.

les SSII

Quant aux SSII, 35% d’entre elles pratiquent le Cloud et 20 % de leurs revenus en proviennent. On remarque, tout comme les éditeurs, que la transformation Cloud s’opère davantage dans les entreprises de taille plus importante. 

les revendeurs 

Du côté des revendeurs, le Cloud représente au contraire une part très faible du revenu : en moyenne 3%. Cause ou conséquence de ce phénomène, il y a un fort taux de revendeurs qui n’ont pas d’offre Cloud en projet (81%). Seulement 2% des revendeurs sont actifs sur ce domaine, ce qui laisse augurer une transformation Cloud très lente de ces acteurs.

les partenaires dans le cloud sont sur un nuage

La croissance élevée des partenaires sur le Cloud est en phase avec la tendance. En effet, 50% des éditeurs et 60% des SSII ont une croissance à deux chiffres et seule une minorité a raté le train du Cloud.  Pourquoi cela ? Il s’agit généralement d’une question de culture, de management et de transformation. Parmi les facteurs de réussite, il faut « confier ce projet à une équipe fonctionnant dans un mode startup, et ne pas le noyer dans le business. », explique Didier Krainc. 

le Cloud est-il rentable pour les partenaires ?

« Globalement, la marge des partenaires est plus élevée que la moyenne : elle est de 58,8% contre 38,6% », ce qui contredit la thèse qui voudrait que le Cloud ne génère pas de marge. De même pour la taille moyenne des contrats, qui est de $301k contre $160k pour les entreprises hors Cloud [NDLR : ceci, étant donné que les entreprises hors du Cloud sont plus petites, est plus le fait d’une corrélation que d’une causalité]. 

Didier Krainc a ensuite décrit les trois « plateformes » de l’informatique depuis ses débuts avec les ordinateurs centraux. La troisième plateforme que nous connaissons aujourd’hui est « surtout tirée par les métiers : on sort de la DSI pour rentrer dans une nouvelle direction informatique plus proche des utilisateurs » explique Didier Krainc. Cette troisième plateforme se rapproche ainsi de la maîtrise d’ouvrage, comme nous l’avons décrit précédemment sur ce blog.

Yann

Yann Gourvennec

Je suis spécialiste en systèmes d'information, marketing de la highTech et Web marketing. Je suis auteur et contributeur de nombreux ouvrages et Directeur Général de Visionary Marketing. A ce titre,  je contribue régulièrement sur ce blog pour le compte d'Orange Business sur les sujets du cloud computing et du stockage dans le cloud.