Ne dites plus poste de travail, mais environnement contextuel

Plus mobile, plus réactif, plus flexible… le collaborateur et ses missions se transforment. Pour accompagner cette évolution, son poste de travail doit suivre la même tendance : prenant davantage en compte les contraintes de l’utilisateur, il passe à l’ère de l’environnement contextuel de travail.

L’entreprise connaît des ruptures sociologiques et techniques

En pleine mutation, le monde du travail a connu ces dernières années 3 ruptures sociologiques majeures qui ont modifié le rapport du salarié au travail.

  • Les lieux de travail se diversifient : le collaborateur travaille de chez lui, dans un espace de coworking, au bureau, en déplacement…
  • Le mode de travail se transforme : les collaborateurs doivent s’adapter à des lieux changeants au fil de la semaine, voire de la journée, et l’information s’accélère.
  • Les outils évoluent : des innovations initialement utilisées par le grand public s’imposent dans l’entreprise, à l’initiative des collaborateurs, comme la messagerie instantanée ou les réseaux sociaux qui ont imposé la communication synchrone pour remplacer l’e-mail…

Résultat ? La notion de poste de travail se métamorphose : « Autrefois défini par un emplacement et l’utilisation d’un équipement, le poste de travail dépend désormais d’un ensemble de paramètres comme la localisation, la connectivité, la disponibilité de l’information… en bref, le "poste de travail" devient "environnement de travail" et se fait contextuel », explique Nicolas Fournier, Worksphere program manager chez Orange Labs.

À l’heure du collaborateur augmenté

Un tel environnement de travail donne à l’utilisateur plus de liberté et lui évite de perdre du temps lors des changements de contexte. Par exemple, un technicien, grâce à un casque de réalité virtuelle, est assisté dans la réparation d’une machine : il visualise les références des pièces ou accède à un tutoriel pour effectuer la réparation, en temps réel.

Ce nouvel environnement de travail est souvent réclamé par les métiers, souhaitant améliorer les conditions de travail des équipes, mais aussi leur performance et leur efficacité. Néanmoins, « l’environnement de travail contextuel accompagne de nouveaux modes de travail : nouveaux lieux, nouveaux horaires... Des évolutions qui doivent être accompagnées par les RH, qui porteront le changement et le favoriseront », prévient Nicolas Fournier.

3,2,1… évoluez !

Dans les prochaines années, Nicolas Fournier prédit 3 évolutions techniques structurantes :

  1. « Les terminaux vont évoluer, avec soit l’apparition d’un environnement de travail entièrement virtualisé, soit l’émergence de terminaux toujours plus petits et plus puissants – la loi de Moore se vérifie toujours depuis qu’elle a été énoncée. Le smartphone, ultra puissant, pourrait devenir le terminal unique de l’utilisateur et un "carrefour de connectivité". Au bureau, il se connectera à un clavier et un écran. En déplacement, il sera autonome et connecté en permanence. »
  2. « La façon de proposer les services évoluera aussi, le recours aux API* permettant de mutualiser certains services. De nouveaux moyens de consommer les services vont apparaître, adoptant de nouvelles interfaces, ou exploitant la réalité virtuelle. »
  3. « Grâce à l’intelligence artificielle, l’environnement de travail apprendra de nos usages, et évoluera en fonction de nos besoins ou habitudes. »

Techniquement, la voie est ouverte pour de nombreuses solutions innovantes. Le principal défi consiste à faire coexister les technologies, systèmes, terminaux et capteurs au sein d’un même environnement.

L’environnement de travail contextuel, une affaire de partenariat

Pour aider les entreprises à développer un environnement de travail contextuel, Orange Business capitalise sur son expertise et celle des Orange Labs, dont les équipes de recherche anticipent les problématiques de l’entreprise de demain dans un écosystème complexe et mouvant.

« Nous avons mis en place en interne, pour nos commerciaux, un environnement contextuel avant de le proposer à nos clients », explique Nicolas Fournier. « Plus qu’une vitrine, ce déploiement a permis de mieux appréhender les enjeux de transformation et de gestion du changement, de maîtriser les cycles de développement courts et agiles, tout en mettant le client au centre des préoccupations. »

*API (Application Programming Interface) : c’est une interface informatique qui favorise la communication entre deux applications et leur permet de s'échanger des informations.

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