Les objets connectés réinventent l'expérience de paiement

Si les smartphones ont permis de repenser l’expérience utilisateur dans de nombreux domaines, leur arrivée n’a pas encore réussi à détourner les Français de leur carte bancaire. Le paiement sans contact arrive désormais dans les objets connectés : le succès est-il à portée de main ?

Sans contact sur mobile : en phase de démarrage

Selon une étude du cabinet Deloitte, les Français étaient 8 % à utiliser leur smartphone pour réaliser un paiement sans contact en 2015(1). Un chiffre qui progresse lentement : ils n’étaient que 3 % en 2014, même si sous cette forme, la technologie peine encore à convaincre le plus grand nombre.     

À cela, une raison : l’absence de bénéfice perçu. C’est ce que déclarent 41 % des réticents au paiement par mobile, qui soulignent la nécessité d’avoir préalablement téléchargé une application ou d’avoir à sortir son smartphone de sa poche pour le manipuler. D’autant plus qu’avec l’arrivée des cartes bancaires embarquant la technologie NFC, la concurrence se renforce.

L’IoT peut tout changer !

Pourtant, à l’horizon 2018, le cabinet Gartner prédit que la moitié des consommateurs utiliseront leur smartphone ou un "wearable" pour effectuer des paiements, sur les marchés matures (Europe de l’Ouest, Amérique du Nord, Japon...)(2).

Et si la révolution du paiement venait des objets connectés ? Parallèlement au mobile, le paiement sans contact se développe à l’heure des "wearables". Son ambition est de repenser l’expérience utilisateur en cumulant simplification de l’acte de paiement et apport d’un surplus de sécurité à l’utilisateur.

Les premières expériences menées sous la forme d’un bracelet connecté NFC prouvent le potentiel de cette solution. Lors de son édition 2015, le festival des Vieilles Charrues a déployé un dispositif permettant de lutter contre la perte de ses moyens de paiement. Les festivaliers pouvaient régler leurs achats via un bracelet connecté, qu’ils créditaient à leur arrivée. Jugée très pratique et facile d’usage, la solution a été testée et approuvée par 6 000 bénévoles organisateurs du festival. 150 000 bracelets ont été produits pour une audience de 250 000 festivaliers au total.

En réalité, le principal frein pour le grand public reste la sécurité : 49 % des Français craignent toujours qu’elle ne soit pas au rendez-vous avec le NFC(1). Une crainte que les objets connectés pourraient permettre de surmonter, grâce à la biométrie. L’utilisation de la signature cardiaque permet ainsi d’authentifier l’utilisateur, sans exiger la saisie d’un code secret, ni obligation de tendre le bras.

4,9 milliards d’objets connectés à exploiter

Bracelets, montres, vêtements connectés… Ils accompagnent désormais de nombreux Français dans leur quotidien. Le parc d’objets connectés compte 4,9 milliards d’unités en circulation et ce nombre devrait atteindre 6,4 milliards à fin 2016(3). Cette technologie dont l’adoption s’accélère propose un tremplin efficace à l’essor du NFC.

Reste désormais à déployer un modèle qui saura faire l’unanimité des utilisateurs comme celle des banques et des commerçants.  
 

(1) « Usages Mobiles 2015 : a game of phones », Deloitte, novembre 2015.

(2) « Predicts 2016: Know Your Customers to Capture Opportunities in the Personal Technologies Market », Gartner, décembre 2015.

(3) Étude « The Value and Impact of IoT on Business », Gartner, novembre 2015.

 

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