les cinq grandes tendances du marketing numérique que l’on ne peut pas ignorer

Bradley Howard, directeur des medias numériques chez Endava, a récemment décrit dans un article, les cinq grandes tendances du marketing numérique essentielles pour lui, dans les années à venir. Entre réalité et science-fiction, ces tendances pourraient révolutionner du tout au tout l’internet tel que nous le connaissons.

1. les nano paiements

Internet est encore aujourd’hui un média libre et essentiellement gratuit dans ses contenus et services, ce qui est insoutenable pour les entreprises. De fait, elles n’arrivent pas à suivre, de par la gratuité du service rendu. Le modèle d’abonnement est quant à lui, inflexible et peu attractif pour les internautes. En effet, nous pouvons très bien vouloir lire un journal satirique un jour ou encore dédier des lectures uniquement aux weekends ensoleillés sans pour autant vouloir s’abonner. Cela n’est pas possible à ce jour car l’offre manque de flexibilité.

Pourtant, Bradley Howard imagine que dans un futur proche, il y aura des entreprises qui centraliseront notre argent. Ainsi, lors de nos différentes visites sur des sites web, un nano paiement serait alors prélevé directement grâce à ces entreprises. Ceux-ci consistent en de très petites quantités d’argents, sa valeur variant en fonction du service délivré. Une recherche sur internet coûterait par exemple moins d’un centime. Ce prélèvement, automatique, pourrait être comptabilisé et connu par l’internaute ; par exemple grâce à un plug-in montrant la somme donnée au site web visité, le solde restant dans notre portefeuille centralisé.

Les nano paiements pourraient réduire de manière considérable la piraterie. De fait, si le prix du contenu baisse de manière consécutive grâce à ce système, les utilisateurs trouveront peut-être le prix de ce modèle acceptable et délaisseront ainsi le piratage en ligne.

Actuellement, le prix proposé par les propriétaires de contenus reste très élevé, car ils doivent couvrir les coûts de traitement des transactions. Mais imaginons un instant que celui-ci baisse considérablement. Il serait dans ces conditions possible de passer d’un achat de 90 centimes pour une musique à un paiement de 5 centimes par écoute.

2. l’argent réel

La publicité reste à ce jour le modèle d’activité principal pour un grand nombre de sites internet. Facebook ou Google par exemple dépendent de ce modèle de facturation, dit par clics. Cela touche à un problème de fond : les internautes ne vont pas acheter des produits sur Facebook ou encore sur des blogs. Et quelle est la légitimité d’un site comme Google par rapport à un autre comme Amazon en ce qui concerne les propositions affichées ?

Cela forme une énorme bulle financière, du fait que beaucoup d’entreprises dépendent de la publicité pour survire. Ainsi,  Internet reste basé très souvent sur la recherche d’éléments déjà connus des internautes et la publicité reste nécessaire, afin d’informer les internautes des lancements de produits et de services.

3. connaître les clients

Depuis quelques années, le Big Data est le fer de lance pour permettre aux entreprises de connaître aussi bien ses clients que le boulanger ou encore l’épicier du coin. Ce succès n’est pas encore effectif dans l’industrie et le secteur bancaire en est un bon exemple. Ce secteur dépense en général des fonds très importants dans le Big Data. Pourtant, la plupart des sites bancaires en ligne ne profitent pas de cette connaissance accrue du client. De fait, il n’y a pas d’adaptation face au client et à ses besoins. Il serait possible, grâce au Big Data, de définir de manière plus efficaces les besoins des clients et ainsi définir un service sur mesure. Il n’en est rien.

Le Big Data garde tout de même le potentiel d’aider les sites internet à s’adapter et devenir aussi proche du client que les commerçants quotidiens. Il faut cependant savoir d’avantage adapter ses offres en fonction de celui-ci afin d’offrir une meilleure expérience client aux consommateurs

4. mettre à jour les navigateurs

Selon Bradley Howard, il est nécessaire de transformer de A à Z l’ensemble des navigateurs internet. Nous devons aujourd’hui imaginer l’internet en 3D. Second Life (programme informatique permetant à ses utilisateurs d'incarner des personnages virtuels dans un monde créé par les résidents eux-mêmes) a d’ailleurs été pionnier dans cette idée, malgré la limite technologique de l’époque.

De fait, beaucoup de commerces ont ouvert sur Second Life car l’expérience d’achat en 3D semble plus naturelle que celle délivrée par une simple page blanche avec des images. Malheureusement, Second Life était trop en avance sur son temps. Il n’en reste pas moins qu’il est étonnant de constater qu’un navigateur comme Google Chrome, qui compte déjà 26 versions différentes, ne nous montre encore que du texte sur une feuille blanche.

5. accentuer la confiance

La multitude de comptes sur une multitude de sites, ainsi que l’utilisation de mots de passe est l’une des plus grandes nuisances d’internet. Tous ces comptes et mots de passes sont devenus incontrôlables par leur nombre et le fait de devoir choisir pour chaque site un mot de passe différent pour des questions de sécurité est plus qu’ennuyant pour les internautes.

Il est nécessaire de mettre en place un système de connexion unique, qui permet de se connecter à tous nos comptes en même temps. Bien entendu, ce système devrait être validé par les utilisateurs et par les propriétaires des sites web, qu’il s’agisse de réseaux sociaux, sites d’achat en ligne ou encore de banques en ligne.

Il serait alors intéressant de garder en mémoire la e-réputation des internautes auprès de tous les sites internet afin que la réputation d’une personne sur eBay, par exemple,  soit aussi valable sur d’autres sites d’achat de particulier à particulier. Pendant longtemps, les sites internet étaient ceux qui devaient se justifier, montrer qu’il sont ce qu’ils prétendent être et démontrer leur professionnalisme. Il est peut-être temps aujourd’hui qu’il en soit de même pour les internautes.

« Ce système s’appelle le Vendor Relationship Management (gestion de la relation vendeur). Il s’agit de mettre tout le monde sur un pied d’égalité et établir la même confiance que l’on peut trouver dans la vraie vie, sur internet. Il s’agit d’être traité comme un être humain et non pas seulement comme une adresse IP et une boite pleine de cookies. »

Yann Mérian

Source : Mycustomer.com "The five digital marketing megatrends you can't ignore"

crédit photo : kromkrathog fotolia.jpg

Yann Merian

Chargé de communication externe au sein du département marketing opérationnel et communication du Domaine Customer Contact Solutions (CCS).

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Edit de l'équipe Orange Business : Yann a quitté le groupe Orange depuis ses derniers articles.