Smart office : un aménagement réussi passe par le DSI

Usages, méthodes de travail, besoins métiers, outils et objets connectés : la transformation digitale a bouleversé le monde de l’entreprise. Alors que les nouveaux environnements de travail sont désormais connectés et intelligents, les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) ont un rôle-clé à jouer dans le fonctionnement et l’optimisation de ces bâtiments et bureaux intelligents ou « smart office ». Nicolas Ibrahim, Smart Building Partner chez Orange, nous en dit plus.

Le SI triplement impacté par la transformation digitale du bâtiment

Travail collaboratif, mobilité et utilisation de nouveaux outils et logiciels installés par les collaborateurs : le DSI n’a plus le contrôle absolu des ressources connectées au SI (système d’information). Néanmoins, il doit toujours garantir la sécurité, la disponibilité et la qualité du réseau et de ses données, tout en s’adaptant à de nouveaux modes de connectivité mobile.

Parallèlement, les métiers de l’entreprise ont de nouveaux besoins. Les services généraux souhaitent comprendre l’usage du site (consommation électrique, d’eau, utilisation des espaces,…). Les Ressources Humaines veulent proposer une application mobile pour apporter des services pratiques à ses salariés (réservations de ressource à distance, entrée dans le bâtiment,…). Des attentes qui nécessitent une implication du DSI très en amont des projets. Son rôle sera de définir le dimensionnement du réseau, mettre en place des mécanismes de sécurité et concevoir une architecture SI adéquate : par exemple, prévoir la prise en compte des capteurs IoT installés dans une pièce d’autant plus que la plupart de ces services sont fournis par des plateformes hébergées dans le Cloud.

Enfin, c’est sans compter les nouvelles normes et labels apparus pour qualifier les bâtiments connectés sur des critères de sécurité et de connectivité, qui viennent complexifier le rôle du DSI. Par exemple, le label Ready to Services, développé par la Smart Building Alliance (SBA) garantit la qualité des services numériques proposés par le bâtiment et leur interopérabilité.

 

Concrétisant tous ces changements, le smart office : « vise à créer des espaces de travail au cœur desquels les services numériques sont étroitement intégrés. Pour un espace optimal en termes de services, le DSI doit concevoir le réseau et l’architecture SI qui intègreront les contraintes citées et garantiront la pérennité informatique du bâtiment sur les 10 ans à venir », analyse Nicolas Ibrahim.

 

Envisager le bâtiment comme une plateforme servicielle

La connectivité ne doit pas uniquement être pensée à l’intérieur du bâtiment. Ce dernier doit également être interfacé avec l’extérieur, en toute sécurité, pour bénéficier de nouveaux services développés et proposés par des tiers. « Dans les prochaines années, les bâtiments vont devenir une plateforme sur laquelle des services pourront être déployés (détection de fuite d’eau, gestion des autorisations d’accès,…). Une évolution que l’on peut comparer à celle du smartphone qui, il y a quelques années, s’est ouvert aux services et applications proposés par des tiers. Par analogie, on voit apparaître la notion de « Building Operating System (BOS) », système d’exploitation du bâtiment proposant une bibliothèque de services digitaux. Mais pour permettre le déploiement progressif d’une telle plateforme servicielle, les interfaces doivent être pensées dès la conception du projet d’aménagement», souligne Nicolas Ibrahim.

 

Penser le bâtiment pour garantir connectivité et sécurité

A l’heure du très haut débit, la fibre permet d’apporter la connectivité de manière simple dans un espace fermé ou ouvert, au gré des réaménagements des espaces. Alors que de plus en plus de collaborateurs utilisent leur smartphone comme outil de travail partout dans les locaux de leur entreprise, le Wifi apporte la connectivité sans fil indispensable.. La qualité des échanges lors d’un appel téléphonique mobile peut être pénalisée par la structure du bâtiment, comme c’est le cas pour des bâtiments répondant à la norme BBC (Bâtiment Basse Consommation). Alors, il existe des solutions : les répéteurs, qui répandent le signal de l’extérieur vers l’intérieur, ou encore le femtocell, qui diffuse le signal radio-mobile au sein d'un bâtiment. À noter que pour prévenir ces mesures, il est essentiel de mesurer la qualité radio mobile durant la construction du bâtiment.

Tout comme la connectivité, la sécurité doit être étudiée en amont. « Le risque d’attaque et d’intrusion n’est pas une fatalité. Il peut être paré avec efficacité – lors du déploiement d’objets connectés, d’usages mobiles, d’un accès wifi mobile visiteurs, etc. – par le DSI, qui s’entourera au besoin d’experts », explique Nicolas Ibrahim.

Mener un tel projet aux enjeux multiples – travail collaboratif, efficacité du bâtiment, image de l’entreprise, sécurité, etc. – implique que les directions métiers travaillent en collaboration avec le DSI.

 

Orange met l’humain au cœur de ses projets smart office

Pour Orange, accompagner une entreprise dans ses projets smart office doit aller au-delà des questions de câblage et de réseau. C’est pourquoi Orange aide ses clients dans l’identification de leurs besoins notamment dans l’aménagement des espaces et les services numériques à déployer et pilote pour eux la conception des réseaux fixes et mobiles, de la sécurité mais aussi de l’IoT. « L’’humain reste au cœur de tout le projet, notre but étant une relation optimisée entre l’humain et le digital. Pour nous, la vocation du smart office, c’est d’offrir un véritable bien-être au travail ! », résume Nicolas Ibrahim.