Services externalisés "boostés" par la crise

Pour Forrester Research presque  20 % des professionnels de l'informatique se tournent davantage vers les services infogérés -du fait d'un contexte économique difficile-.Outre la réduire les coûts, la volonté de se centrer sur leur cœur de métier motive leur décision.

D'après Forrester Research, 47 % des grandes entreprises et 37 % des PME ont déjà investi dans des services de télécommunications infogérés ou externalisés.

La maîtrise des coûts est une priorité pour les entreprises, car celle-ci contribue à préserver les marges d'exploitation -dans un contexte économique incertain-. Les services infogérés permettent aux entreprises d'éviter des dépenses d'investissement -associés aux nouvelles versions technologiques-. Ces budgets d'investissements ont fait place à des dépenses de fonctionnements mensualisés prévisibles. Ceci s'accompagne d'une réduction des frais de maintenance.

Autre élément, il est aussi impératif que la réduction des coûts n'affecte pas l'efficacité l'entreprise. S'il est vrai que le fait de limiter les investissements informatiques peut avoir  un effet positif à court terme, cela peut constituer un handicap sérieux vis-à-vis des concurrents (qui ont continué à perfectionner leurs déploiements technologiques). En effet, une fois le marché relancé, l'entreprise se retrouvera coincée avec une infrastructure obsolète qu'il lui changé.

Ce sondage, au cours duquel plus de 2 300 dirigeants informatiques et décideurs d'Europe et d'Amérique du Nord ont été interrogés, révèle que 22 % des grandes entreprises et 24 % des PME ont déjà déployé ou sont en train de déployer des solutions de communication unifiée. Celles-ci présentent essentiellement l'avantage de réduire les coûts et d'améliorer les flux des communications.

Les grandes entreprises utilisent également des réseaux d'entreprises sans fil ; pour plus de 65 % d'entre elles, la mise en œuvre d'un équipement RLE (Réseau Local d'Entreprise) sans fil est soit déjà effectuée, soit en cours, soit mise à niveau. Curieusemernt, 45 % considèrent que les solutions mobiles de transport de données ne présentent pas d'intérêt -sans préciser les raisons -.

On constate également une croissance des systèmes voix sur IP à l'intérieur des entreprises - Grandes entreprises & PME- :
a) Grandes entreprises
-34 % ont déployé une solution de VoIP
-14 % sont en phase  d'expansion ou de mise à niveau VoIP.
b) PME :
- 34 % ont déployé une solution de VoIP
- 9 % sont en phase  d'expansion ou de mise à niveau VoIP

Absence d'outils de mesure du RSI -lié à l'externalisation-

Le Magazine Computer Business Review souligne que les cadres dirigeants européens ne disposent pas des outils nécessaires pour mesurer le retour sur investissements des prestations externalisées par leur entreprise. C'est une étude réalisée par l'Ecole de commerce de Warwick, en partenariat avec Cognizant, qui a permis d'aboutir à cette conclusion.

Sur 250 directeurs financiers et DSI européens interrogés, seuls 43 % ont essayé d'estimer l'impact financier de l'externalisation sur leur résultat net, tandis que 20 % « ne savent a priori pas». Pour ceux qui ont réaloisé ces estimations, « moins d' 1 sur 5 est certain de sa méthode d'évaluation ».

Sanjiv Gossain, Vice-président/Directeur général de Cognizant ( Royaume-Uni, Irlande) déclare :  "les cadres supérieurs semblent fonder leurs décisions d'externalisation sur la réduction des coûts à court terme, ce qui demeure crucial, mais les effets de l'externalisation vont bien au-delà des avantages immédiats en termes de main-d'œuvre, de compétences et de coûts. Les meilleurs partenariats peuvent donner lieu à une grande souplesse d'exploitation et à une amélioration des processus de l'entreprise mais, de toute évidence, les entreprises ont besoin d'aide pour mesurer et expliquer l'intérêt à long terme de ces relations"

Nicolas Jacquey
jacques herbaut

nsp