améliorer l'accès aux images médicales en situation de mobilité

Dans certaines situations, un radiologue peut avoir besoin de visualiser des images médicales en-dehors de son lieu de travail habituel. Mais l’accès aux images médicale depuis un terminal mobile (PC portable, tablette) reste souvent problématique, car ces images sont volumineuses : le temps de chargement rend la visualisation de l’image pénible. C’est d’autant plus pénible lorsqu’il s’agit de faire défiler toutes les coupes d’un scanner par exemple (manque de fluidité).

Comment donc pourrait-on améliorer l’accès aux images stockées dans le Cloud, notamment en situation de mobilité ? Retour sur des tests menés auprès des professionnels de santé.

la mobilité, un besoin des professionnels de santé


Imaginons par exemple un radiologue qui assure une permanence de soins depuis son domicile : il peut, en visualisant l’image depuis son domicile, déterminer s’il doit ou non se déplacer sur son lieu de travail pour assurer un diagnostic approfondi.

Autre exemple : un radiologue peut être sollicité par un de ses collègues pour un second avis, dans une situation d’urgence. Dans ce cas, le radiologue sollicité peut là aussi accéder depuis son domicile ou depuis un terminal mobile, pour apporter rapidement son expérience et son avis au demandeur.

Accéder à l’imagerie médicale en mobilité peut donc être un réel besoin qui reste actuellement problématique, notamment du fait du volume et de la qualité des images produites dans l’univers médical.

La technique la plus courante consiste à compresser les images. En effet, la compression diminue la taille des images et permet ainsi un transfert et un affichage plus rapides. Mais la compression comporte un risque : elle peut dégrader la qualité de l’image, et rendre toute utilisation de l’image risquée voire impossible.

des tests d’accès en mobilité par des professionnels de santé pour identifier leurs besoins


L’une des difficultés majeures consiste donc à déterminer le seuil de qualité acceptable pour un professionnel de santé, lorsqu’il visualise une image depuis un terminal mobile. Si nous parvenons à déterminer ce seuil, nous pourrons garantir une compression qui respecte toujours une qualité « au-dessus de ce seuil ».

Orange s’est penché sur cette problématique et a construit un 1er outil, avec l’aide d’un radiologue, pour essayer de définir avec eux ce seul d’acceptabilité.

Les chercheurs des Orange Labs l’on ensuite soumis à un panel test de 14 professionnels de santé (dont 10 radiologues) en les invitant à consulter des images médicales (ou séries d’images – scanners, IRM, angiographies) depuis 2 terminaux mobiles (MacBook Pro et iPad) puis à dégrader la qualité de l’image jusqu’à un seuil jugé « minimal ».

Ces tests ont permis de montrer que :

  • la dégradation acceptable varie sensiblement suivant les modalités : les IRM et Angiographie peuvent être soumis à un niveau une dégradation plus élevé que les scanners
  • de même, la dégradation dépend également du tissu observé (les tissus mous acceptent très peu de dégradation)
  • pour être plus pertinent, un tel test doit comporter des cas sains (notre jeu de tests n’en comportait pas), et être complété par d’autres modalités (radiographie, échographie).


Il s’agit bien évidemment de premiers tests mais ils laissent présager des adaptations à faire en fonction des spécialités médicales et des images produites. Par ailleurs, ils permettent aux professionnels de santé de remonter leurs besoins propres et ainsi d’adapter plus finement les solutions techniques aux besoins réels.

N’hésitez d’ailleurs pas à nous faire part de vos propres expériences quant à l’accès à l’imagerie médicale en situation de mobilité !

Michel.

 

crédit photo : © Syda Productions
 

Michel Burr

Au sein d’Orange Labs, j’ai eu l’opportunité de contribuer à plusieurs projets sur le domaine de la télémédecine et suis actuellement en charge de projets sur le domaine de l’imagerie médicale.