le cloud computing en Australasie : une innovation de rupture

En Australasie, le cloud computing a transformé les méthodes de très nombreuses entreprises. Celles avec qui j’ai travaillé ont des approches différentes du cloud computing, notamment sur leur façon de franchir le pas.

Là où certaines sont « early adopters » et entendent profiter des avantages des nouvelles technologies sans attendre, d’autres attendent qu’une technologie soit répandue avant de se lancer à leur tour.

Les entreprises pionnières peuvent être regroupées en 3 catégories :

  • celles qui voient dans le cloud un moyen de maîtriser leurs coûts, tout en augmentant le potentiel de leur SI et en renforçant leur stratégie,
  • les adeptes d’innovation SI,
  • celles qui exploitent le cloud computing comme une innovation de rupture sur leur marché.

le cloud : augmenter le potentiel des SI

La 1ère catégorie de pionniers est la plus importante. Elle rassemble les clients qui utilisent le cloud pour augmenter le potentiel de leur SI.

Une étude récente a montré que l’Australie est le 2ème pays le mieux préparé pour le cloud dans le monde, après le Japon. L’Australasie est un marché SI remarquablement mature. Les utilisateurs sont familiarisés et les sociétés pratiquent couramment l’externalisation. C’est également une économie portée par les services, avec des barrières à l’entrée faibles.

Ainsi, les responsables SI des entreprises utilisent le cloud pour apporter plus de flexibilité et d’agilité à leur organisation et à leurs clients.

le cloud, facteur d’innovation

La 2ème catégorie d’entreprises utilisent le cloud pour créer de nouveaux business models et commercialiser plus rapidement de nouvelles offres.

Il existe en Australasie des exemples très intéressants d’entreprises s’engageant dans cette voie. Une banque a ainsi mis en place une application basée sur le cloud, qui a amélioré son taux de fidélisation et son attractivité auprès du grand public. CommBank a également introduit Kaching, une solution de paiement mobile innovante. Cette application permet par exemple à un groupe d’amis qui va au restaurant de régler l’addition facilement : une personne peut payer par carte de crédit et les autres convives utilisent l’application pour la rembourser.

Ces innovations sont portées par le cloud computing et par l’inventivité du 2.0. Une autre application dont je me sers moi-même permet de scanner le code-barres d’un produit au supermarché et d’en savoir plus sur ses qualités pour la santé. L’application propose également des produits alternatifs et meilleurs pour la santé. Il est intéressant de voir que Bupa, une entreprise d’assurance santé britannique, adopte cette approche, ayant tout intérêt à ce que ses clients surveillent leur santé !

le cloud, innovation de rupture

Enfin, le cloud est parfois utilisé par les entreprises australasiennes comme un élément de transformation complète de leur industrie. Il a un effet considérable sur l’ensemble de l’économie. Des start-up et des entrepreneurs innovants révolutionnent leurs modèles et y intègrent le cloud, la mobilité, le social et l’analyse de données, avec des effets remarquables.

L’exemple flagrant est celui d’Apple, qui a transformé l’industrie de la musique avec son application iTunes basée sur le cloud. De façon similaire, Amazon a profondément modifié l’industrie de l’édition et de la distribution de livres. Son rival sur le marché australien, Borders, qui représentait la distribution traditionnelle, a ainsi disparu.

Cette rupture par rapport aux standards de l’industrie peut être observée partout. Amazon vend désormais plus d’ebooks que de livres imprimés. Google s’est engagé dans l’industrie automobile, amenant même certaines autorités à modifier leur législation pour autoriser les voitures auto-pilotées.

en conclusion

De nombreux secteurs d’activité sont en train de se transformer en Australasie sous l’influence des SI. Ce mouvement est appelé à continuer et les grands groupes déjà établis ne vont pas être épargnés.

Le récent rapport d’IBM Le futur numérique de l’Australie prédit que d’ici à 2020, 18 industries traditionnelles seront balayées. Ces industries sont centrées sur la publication et la diffusion traditionnelles (non-numériques), notamment l’édition de livres et de magazines ainsi que l’édition musicale.

Cela aura aussi des conséquences sur les canaux de distribution et d’approvisionnement associés. D’autres industries, comme la diffusion analogique télé et radio, devraient aussi être remplacées par la diffusion numérique.

A présent, demandez-vous : si vous deviez ranger votre entreprise parmi les 3 catégories que j’ai détaillées, laquelle serait-ce ?

Gordon Makryllos

crédit photo : © bomboman - Fotolia.com

article original en version anglaise ici. (traduction : Pelhammedia)

 

Gordon Makryllos

I'm the former Managing Director for Australasia. I was responsible for developing and managing the business solutions portfolio and for driving strategic direction & initiatives for Orange Business in the region.