les lois du cloud computing - les 10 règles structurelles (4/11)

Dans cet article, je traite de ma troisième règle structurelle sur le Cloud Computing :

le principe de gestion des ressources à l'usage

Règle numéro 1

La connectivité où le principe d'accès universel à l'infrastructure

Règle numéro 2

La Scalabilité de l'infrastructure où le principe de croissance à la demande

Règle numéro 3

Tout objet utilisé est quantifié où le principe de gestion des ressources à l'usage

Règle numéro 4

La guérison automatique où le principe de la continuité de la disponibilité de la ressource

Règle numéro 5

L'interopérabilité avec mon SI interne où le principe de communication entre systèmes d'informations

Règle numéro 6

Le multi-tenant où le principe de partage des ressources

Règle numéro 7

La sécurité où le principe de pérennité de mon infrastructure

Règle numéro 8

L'orchestration où le principe d'une nouvelle gouvernance de mon IT

Règle numéro 9

L'architecture universelle où le principe d'accepter des systèmes hétérogènes

Règle numéro 10

La simplicité (du point de vue de l'utilisateur)

 
Tout objet utilisé est quantifié ou le principe de gestion des ressources à l'usage
 
Quand on parle de Cloud Computing, on pense souvent au modèle amené par Amazon de facturation à l'usage (et d'investissement zéro pour les entreprises). A mon sens, même si la facturation à l'usage est aujourd'hui un élément indispensable des infrastructures Cloud Computing, il s'agit avant tout d'une conséquence de l'infrastructure.
 
Le Cloud Computing amène une évolution des usages. On n'utilise plus une infrastructure, une plateforme ou un logiciel mais un service délivré à l'utilisateur. Dans une plateforme qui n'est pas Cloud Computing, l'investissement de la DSI correspond aux acquisitions de matériels, de logiciels et aux coûts d'exploitations, de support et de maintenance ; et cela, que j'utilise 100 % de mes ressources ou que 20 %.

 

l'utilisation des ressources découle du besoin exact de l'utilisateur

En environnement Cloud Computing, on part du principe que l'informatique est recentrée sur les usages. En partant de ce constat, l'utilisation des ressources découle du besoin exact de l'utilisateur à un instant « t ». Il faut mesurer l'utilisation de toutes les ressources, ce qui permet d'établir un modèle précis par client de sa consommation et de ses modes de fonctionnement. Le Cloud Computing doit amener une mesure plus fine de l'utilisation des ressources. Cette métrologie constante permet, on l'a vue, de faire de la facturation à l'usage mais aussi d'affiner les projections de capacity planning et d'anticiper la scalabilité de l'infrastructure.
 

repenser la manière dont l'infrastructure est conçue

Pour arriver à cette finesse dans la métrologie, il faut repenser la manière dont l'infrastructure est conçue et avoir une approche objet de la plateforme, où chaque composant de l'infrastructure peut être quantifié sur sa capacité et son utilisation. Par exemple, un core d'un processeur est considéré comme un objet quantifiable [1 core avec une capacité de 3 Ghz] et dont l'utilisation des ressources peut être mesurée. Dans un autre registre, un web services est un objet quantifiable dont on peut mesurer le niveau d'utilisation en visualisant le nombre d'utilisateurs connectés et le temps passé en utilisation, etc... 

 

un référentiel commun pour la quantification des composants

Le principe d'indépendance de la couche basse mis en œuvre (par exemple, indépendance de l'OS par rapport aux matériels) par les solutions de virtualisation permet de poser un référentiel commun pour la quantification des composants. D'autres standards, comme le web par exemple, permettent d'avoir la même approche pour les plateformes logicielles. Une plateforme Cloud Computing, pour être efficiente et pouvoir répondre au principe de gestion des ressources à l'usage se doit de proposer un référentiel unique pour la supervision de ses ressources.
 
Pour affiner encore ma définition de la plateforme Cloud Computing, la plateforme doit pouvoir mesurer avec exactitude la consommation et l'usage de ses ressources, être connectée à l'internet, scalable et accepter les équipements hétérogènes.
 
Dans un prochain article, j'aborderais le principe de continuité de la disponibilité de la ressource.
 
Olivier Domy
 
Olivier Domy

Je suis un pragmatique qui a cœur de proposer des solutions cohérentes et en phase avec un contexte client spécifique. Je travaille essentiellement autour des concepts liés à la rationalisation des infrastructures des systèmes d’information et particulièrement sur les projets de transformation des environnements utilisateurs.